Transparence dans la gestion de l’aide alimentaire : Avenir Senegaal bi nu bëgg tire la sonnette d’alarme

Le comité de supervision du Force Covid-19 doit être mis en place «sans délai» avant toute dépense, même urgente. C’est la conviction de la plateforme Avenir Senegaal bi nu bëgg qui s’inquiète de la gestion déjà décriée du convoyage des vivres destinés aux populations affectées par la crise sanitaire.
Le débat sur la transparence dans la gestion des ressources du Force covid-19 s’enflamme. Avenir Senegaal bi nu bëgg suggère la mise en place «sans délai» du Comité de pilotage du fonds «avant toute dépense, même urgente». Ce qui permettra, selon la plateforme, de «garantir la transparence totale de la gestion de l’argent mobilisé par des Sénégalais, au prix d’importants sacrifices». Dans un communiqué, Cheikh Tidiane Dièye et ses camarades estiment que les montants déjà engagés devraient faire l’objet d’un audit complet dont les résultats seront rendus publics. Ils pensent que le fait d’avoir engagé des dizaines de milliards de francs Cfa pour l’achat de vivres et pour le transport de ces denrées, à travers des marchés de gré à gré justifiés par l’urgence, avant d’avoir mis en place le comité de supervision du Fonds, est une manière de mettre la charrue avant les bœufs.
C’est pourquoi, Avenir senegaal bi nu bëgg souligne que «les conditions de transparence, d’inclusion et d’équité ne sont pas encore garanties au moment où le gouvernement procède à l’achat et à la distribution de vivres, à travers des commandes d’urgence engageant des dizaines de milliards de francs Cfa». «Les informations relayées par les médias, et jusqu’ici non clarifiées par le ministre en charge du Développement communautaire, de l’équité sociale et territoriale, Mansour Faye, sur les coûts du transport des denrées alimentaires, les quantités de produits achetés, les prix d’achat des produits et les bénéficiaires des marchés octroyés sont de nature à jeter le trouble dans l’esprit des Sénégalais», enchaînent les membres de cette plateforme.
D’ailleurs elle dit à qui veut l’entendre que le Peuple Sénégalais se réservera toujours le droit de revendiquer un audit indépendant et complet. Un audit qui peut être fait par les organes de contrôle notamment l’Inspection générale d’Etat (Ige), la Cour des comptes, la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif) ou tout autre mécanisme d’audit et de contrôle qui pourrait être mis en place.