Transplantation rénale : Un comité de gestion se greffe à la loi
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Le décret est enfin tombé. Le Conseil des ministres a validé hier la mise en place du Comité national du don d’organes et de transplantation. Un ouf de soulagement pour les insuffisants rénaux, qui attendent depuis des années une éventuelle transplantation. Le Sénégal avait voté une loi autorisant la transplantation mais cette loi n’était pas effective faute de ce décret mettant en place une instance pour la surveillance, le contrôle, la coordination et la gestion. «Le don d’organe est très sérieux. C’est un domaine qu’il faut gérer avec énormément de précision et de sécurité», soutient Abdoulaye Diouf Sarr. Ce comité sera composé de 12 membres. Maintenant, indique le ministre, «il faut aller au choix des 12 membres qui seront chargés de réguler et de coordonner mais on peut considérer qu’avec le décret d’hier (mercredi), le processus de mise en place a démarré. Les Sénégalais attendent des solutions plus radicales. La dialyse n’est pas une panacée donc il faut aller à la greffe», soutient le ministre qui ajoute que le Sénégal n’a pas de complexe à se faire pour la transplantation. Il informe que le comité mettra le cadre et recommandera en termes de plateaux le dispositif et les disciplines qu’il faut pour aller vers cette solution plus radicale dans la prise en charge de la pathologie rénale.
Bientôt des hôpitaux de niveau 4
L’autre mesure phare est le renouvellement de la carte sanitaire. Lors du Conseil des ministres, il a été procédé au renouvellement de la carte sanitaire. Une nouvelle carte qui traverse la pyramide et qui apporte quelques innovations notamment le profilage de la case de santé dans la pyramide, selon Abdoulaye Diouf Sarr. La case de santé joue un rôle important surtout au niveau communautaire mais elle «n’était pas bien définie dans l’ancienne carte qui date de 2009. Cette fois-ci, la case de santé est bien intégrée avec un profilage bien clair», annonce Diouf Sarr. Il y a aussi l’introduction des technologies de la communication et la prise en charge de l’ensemble des objets connectés de la médecine avec l’intégration de nouvel établissement de santé de niveau 4. Jusque-là, on en était aux niveaux 1, 2 et 3, une façon pour le Sénégal d’afficher son ambition d’être un hub en matière de santé et de promouvoir sa place dans la sous-région.
ndieng@lequotidien.sn