L’Assemblée générale des transporteurs du Sénégal s’est tenue hier à la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Dakar (Cciad). La rencontre, qui a réuni des transporteurs venus de tout le pays, a porté sur la mise sur pied d’un bureau de fret, tarifs du transport et transport de masse. Sur le système de travail, Mbargou Badiane fulmine : «On a eu beaucoup de problèmes avec nos gros porteurs, à cause des routes, ponts bascules et tarifs qui ne nous profitent pas.» Le président de l’Union sénégalaise des transporteurs routiers (Ustr) et de la Coopérative nationale des entreprises de transport de marchandises (Cnetm) regrette les lenteurs dans la mise en place du centre de fret qui devait exister depuis 2020. A l’en croire, les choses traînent au niveau de l’Assemblée.
Pour plus de rentabilité dans le transport,  les acteurs souhaitent  que le fret se fasse dans un seul lieu avec un tarif convenable, afin que le transport puisse nourrir son homme, lui permettre d’épargner pour renouveler le parc et faire des investissements.
Concernant le transport de masse, la circulation à Dakar est telle qu’il est quasi impossible de faire plus de deux rotations par jour, à cause des embouteillages. Avec les cars de 20 à 30 places, souligne-t-il, il y a un manque à combler énorme qui plombe l’activité des transporteurs. Pour rentabiliser le transport de masse, ils souhaitent qu’on mette à leur disposition des cars de 70 à 80 places, dans le prochain renouvellement du parc automobile.
Le transport inter urbain n’est pas rentable non plus, même avec les longues distances, disent-ils. «On fait rouler le véhicule, mais sans gagner d’argent. C’est pourquoi nous avons besoin de discuter, avec les autorités concernées, des problèmes de tarification et la rentabilité du transport», indique M. Badiane.
L’autre point abordé lors de cette Assemblée générale, c’est l‘organisation du sous-secteur. Les acteurs à la base estiment qu’il appartient au patronat de prendre en charge certaines questions. Pour cela, le Secrétaire général de l’Union sénégalaise des transports routiers, Thierno Diouf, espère que l’ensemble des structures pa­tronales ayant pris part à l’Ag vont s’engager à réorganiser le sous-secteur et  prendre en charge toutes les doléances qui ont été posées.
Par Khady SONKO – ksonko@lequotidien.sn