Dakar va faire peau neuve en 2026. Le plan de restructuration du réseau de transport en commun va entrer dans une nouvelle phase. Une jonction va se faire entre les 380 nouveaux bus à gaz, le Bus rapid transit (Brt) et le Train express régional (Ter). L’objectif est de décongestionner la capitale tout en épousant la modernité. Par Malick GAYE –
380 bus qui vont rouler avec du gaz pour limiter l’empreinte carbone en créant 14 nouvelles lignes. Dakar va faire peau neuve. Le projet de restructuration du réseau de transport en commun de la capitale a été lancé hier. Pour cette première phase, il faudra attendre les 2 ans de travaux. Ainsi, en octobre 2026, la jonction entre ces bus, le Bus rapid transit (Brt) et le Train express régional (Ter) sera effective. Du moins, c’est ce qui est prévu. D’un coût de 267 milliards de francs Cfa, le projet va renforcer et moderniser le parc de matériel roulant sur 14 lignes et construire deux ateliers-dépôts pour la maintenance et le remisage des bus. Des travaux d’aménagement urbain et de voirie portant sur 30 km, neuf carrefours, des arrêts de bus et 13 terminus sont prévus. A terme, 400 mille voyageurs par jour sont attendus. Ce projet est une réponse aux 900 milliards de francs Cfa de pertes annuelles dues aux externalités du transport dans la capitale. Sur les 267 milliards de francs Cfa, l’Etat du Sénégal a investi 57 milliards de francs Cfa, la Banque européenne d’investissement (Bei) 109, 5 milliards, l’Agence française de développement (Afd) 67, 9 milliards, l’Allemagne, par le biais de la banque Kfw, 19, 7 milliards de francs et l’Union européenne 12, 9 milliards de francs Cfa. Ce qui a fait dire à Lisa Steinacher, la directrice de la Kfw au Sénégal, qu’une «étape est franchie pour faire de Dakar une ville plus durable et plus viable pour tous ses habitants».
Seulement, en mettant en service ces nouveaux bus, les opérateurs classiques risquent de payer les pots cassés. Une situation que l’Etat du Sénégal a déjà anticipée. En effet, selon le Secrétaire général du ministère des Infrastructures et des transports terrestres et aériens, l’objectif n’est pas de se substituer aux opérateurs privés. Ahmadou Bamba Sy a expliqué que l’Etat va organiser le secteur pour ensuite céder l’exploitation aux privés.
Le Quotidien a appris qu’il y a des échanges permanents entre le Conseil exécutif des transports urbains de Dakar (Cetud), Dakar Dem Dikk et l’Association de financement des professionnels du transport urbain (Aftu). Pour l’heure, rien n’est encore arrêté, mais on s’achemine vers un modèle comme celui du Brt où les opérateurs sont actionnaires et vont progressivement augmenter leur participation dans le capital.
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