Le Conseil sénégalais des chargeurs (Cosec), en collaboration avec les autres chargeurs africains, œuvre pour la mise en place d’un système de cabotage dans la cadre de la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf). Au cours d’un atelier réunissant des représentants des 19 pays membres de l’Union des chargeurs africains (Uca), la Directrice générale, Ndèye Rokhaya Thiam Sow, a donné le Consortium sénégalais d’activités maritimes (Cosama), qui assure la liaison entre Dakar et Ziguinchor, en exemple.Par Alioune Badara CISS(Correspondant) –

Dans la mise en œuvre de l’accord relatif à la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), l’Union des chargeurs africains (Uca) ne veut pas être en reste. Pour apporter leur pierre à l’édifice, les chargeurs africains se sont réunis au Sénégal, sous la houlette du Conseil sénégalais des chargeurs qui en assure la présidence, afin d’échanger sur la convention régionale de la Zlecaf. Et pour le Cosec, les acteurs devraient penser à mettre en place un système de cabotage régional, dans le cadre de la Zlecaf. Ndèye Rokhaya Thiam Sow, Directrice générale du Cosec, compte beaucoup sur la collaboration de l’ensemble de ses homologues africains pour voir comment cet accord doit être mis en œuvre au niveau des pays respectifs pour réduire le coût du transport, l’amélioration des infrastructures routières, avec un pan important pour le transport maritime. A son avis, le cabotage régional, qui consiste à acheminer des passagers et des marchandises par mer entre des ports du Sénégal et des ports d’Afrique, pourrait être un atout majeur dans la lutte contre le chômage, la création d’emploi, surtout écologique. Ainsi a-t-elle donné le Consortium sénégalais d’activités maritimes, qui assure la liaison entre Dakar et Ziguinchor, en exemple. «Le Cosama joue un rôle déjà très important au niveau national. Avec les nouvelles autorités, nous allons pouvoir donner plus de moyens à ce consortium pour qu’il puisse réussir sa mission», a promis la Directrice générale du Cosec, à l’ouverture des travaux de cette rencontre.

En écho à ces propos, Mamadou Goudiaby, directeur de Cabinet de la ministre des Pêches, des infrastructures maritimes et portuaires, a magnifié cette rencontre qui vise à sensibiliser, au niveau national, des importateurs, des exportateurs, mais aussi des chargeurs pour essayer d’avancer pour la ratification de la convention régionale sur le transport de la zone de libre- échange continentale africaine.

Selon lui, le constat sur le terrain montre qu’il n’y a pas de réglementation au niveau international hormis la  convention internationale des Nations unies qui permet d’encadrer cette activité des chargeurs, mais également l’activité des importateurs et des exportateurs pour que tout le pays puisse aller vers la ratification de cette convention et ensuite qu’il puisse transposer les dispositions internationales dans leur droit au niveau national. «Donc, il est intéressant que tous ces pays membres de l’Union africaine, que chacun de nous dispose également de son dispositif, ça peut être un décret, une convention, un cadre juridique, en tout cas pour règlementer les activités de transport, d’exportation, mais également des chargeurs au niveau maritime, que ça soit pour les marchandises de manière générale, mais également  pour ce qui est des produits de la pêche», a indiqué Dr Mamadou Goudiaby.

Pour ce faire, il indique la voie à suivre. «Il faut d’abord sensibiliser tous ces acteurs  étatiques et non étatiques pour leur dire que leur activité ne pourra durer, se faire conformément aux règles nationales et  internationales que lorsqu’on aura un cadre juridique national.»

Au niveau national aussi, il a donné l’exemple du transport par voie maritime comme la ligne maritime Dakar-Ziguin­chor. «En dehors des navires qui assurent cette liaison maritime, il y a des navires qui assurent le cabotage qui, aujourd’hui, ne sont peut-être pas dans la convention entre l’Etat et le Cosama. On peut développer  énormément cette  activité de cabotage même de transport des biens et des personnes à l’image de ce qu’on fait par exemple entre Dakar et Ziguinchor. On peut le faire au niveau de la sous-région en créant une liaison Dakar-Bissau, Conakry-Freetown-Dakar. Ce serait vraiment intéressant», a précisé le directeur de Cabinet.

A l’image de la Commission sous-régionale des pêches qui réunit ces Etats, «si nous avons ce système de cabotage et  ce système de transport des biens et marchandises au niveau de ces 7 pays, ce serait vraiment très intéressant», espère Dr Goudiaby. Cet atelier de sensibilisation avait pour thème : «Le système des transports africains à l’impératif de la mise en œuvre de la Zlecaf.»
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