Le ministère des Transports aériens et du développement des infrastructures aéroportuaires a procédé hier à la revue annuelle des réalisations du secteur. A cette occasion, les collaborateurs du ministre Maïmouna Ndoye Seck ont dressé un bilan «satisfaisant» de l’exercice 2017, avec l’ouverture de l’Aibd, la mise en place d’Air Sénégal Sa, entre autres réalisations.

2017 a été déclaré année d’envol pour les Transport aériens au Sénégal avec un projet de relance du hub aérien sous régional comprenant trois composantes, notamment la mise en service de l’Aéroport international Blaise Diagne (Aibd), le démarrage de l’exploitation de la compagnie nationale et la réhabilitation des aéroports régionaux.
«Durant l’année 2017, pour l’ensemble de ces composantes, nous avons noté une évolution très positive et satisfaisante dont l’ouverture de l’Aibd le 7 décembre 2017», a dit hier Zeynab Wade, secrétaire générale du ministère des Transports aériens et du développement des infrastructures aéroportuaires, à l’occasion de la Revue annuelle conjointe 2017 de leur département. Les vols de la compagnie nationale n’ont certes pas démarré en 2017, mais la constitution de la flotte initiale a pu démarrer. Ce qui est très appréciable, aux yeux de Mme Wade. «Les autres compagnies commencent souvent par la location. Le Sénégal a choisi de doter sa compagnie des moyens nécessaires pour une bonne exploitation et pour garantir aussi un développement durable et viable», s’est-elle réjouie.
Concernant les aéroports régionaux, un financement a été inscrit en 2017 et un contrat commercial négocié avec la société tchèque Transcon qui va permettre de réhabiliter les aéroports de Saint-Louis, Matam, Ziguinchor, Kédougou et Tambacounda. «A travers ces cinq aéroports, nous aurons un maillage complet de tout le territoire, ce qui fait que pour le projet hub aérien, nous avons atteint les objectifs qui nous étaient assignés durant l’année 2017», s’est félicitée Zeynab Wade.
Selon le rapport d’activités 2017 du ministère des Trans­ports aériens et du développement des infrastructures aéroportuaires, les travaux de l’Aibd, réalisés à 74,5% en 2016, ont été achevés à 100% en 2017 et l’infrastructure mise en service en fin 2017. Aussi, deux avions ATR 72-600 ont été acquis la même année pour Air Sénégal Sa. S’y ajoute la signature du protocole d’entente pour l’acquisition de deux A330.
Par ailleurs, le trafic passager a augmenté de 6%, passant de 1 million 999 mille 411 passagers en 2016 à 2 millions 115 mille 903 en 2017. S’agissant des mouvements d’avions, la revue fait état «de 29 mille 815 mouvements d’avions en 2017, contre 29 mille 568 en 2016, soit une légère progression de 1% qui a été plus marquée durant les mois de mai, août et décembre avec respectivement 8%, 7,7% et 8,9% par rapport à la même période en 2016. Il convient de souligner la forte progression du mois de décembre coïncidant avec l’ouverture de l’Aibd». Cependant, l’activité du fret a connu un recul significatif par rapport à 2016. Elle est passée de 36 millions 836 mille 512 kg en 2016 contre 34 millions 607 mille 550 kg en 2017, soit une baisse de 6%.

Lenteurs dans la mobilisation des ressources budgétaires
Malgré ces avancés notées durant la période sous revue, quelques contraintes ont été soulignées. Des difficultés liées surtout «à la mobilisation des ressources budgétaires par le ministère des Finances». Pour Mayacine Camara, les responsabilités sont partagées : «Il faut que déjà, dans l’accompagnement, qu’on puisse respecter des plans de mise en œuvre de plan de travail annuel et des temps de passation de marchés pour qu’au moins il n’y ait pas suffisamment de concentrations dans la trésorerie», s’est défendu le coordonnateur de la direction générale de la Planification des politiques économiques au ministère de l’Economie, des finances et du plan. Pour M. Camara, ces manquements occasionnent des lenteurs dans l’exécution au niveau de certains ministères, vu qu’il y a souvent à la fin de l’année des embouteillages qui freinent la trésorerie au niveau du ministère des Finan­ces ; d’où l’obligation souvent pour ce département d’agir et de gérer de manière rationnelle des actions qui parfois affectent négativement certains mi­nis­tères.
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