Dans le cadre de la Campagne nationale d’immatriculation qui a été lancée le 6 janvier 2025, plus de 18 000 motos ont été régularisées. C’est ce qu’a indiqué le ministre des Infrastructures et des transports terrestres et aériens, Yankhoba Diémé. Il a été interpellé sur la question en marge de la clôture d’un atelier de diagnostic et de formulation de la nouvelle Lettre de politique sectorielle de développement des transports à Saly Portudal.Par Alioune Badara CISS(Correspondant)

– La Campagne nationale d’immatriculation des motos se poursuit. Et d’après le ministre des Infrastructures et des transports terrestres et aériens, elle commence à porter ses fruits. En effet, révèle Yankhoba Diémé, «plus de 18 mille motos ont été immatriculées, soit autant que l’ensemble des cartes grises délivrées en 2024».
Pour faciliter l’accès des citoyens aux services, indique M. Diémé, «le ministère a mis en place plusieurs initiatives, notamment l’ouverture de nouveaux sites à Rufisque, Guédiawaye et Pikine, ainsi que des commissions itinérantes dans les zones éloignées. Une plateforme numérique, Bindou.Mitta, a également été créée pour simplifier les démarches en ligne».

Dans le cadre de l’amélioration des services de transport, un projet prévoit la création d’un centre des mines à Mbour. «Ce centre est un exemple concret de notre volonté de rapprocher les services publics des citoyens, conformément à la vision du chef de l’Etat», a expliqué Yankhoba Diémé en marge de la clôture d’un atelier de diagnostic et de formulation de la nouvelle Lettre de politique sectorielle de développement des transports du ministère des Infrastructures et des transports terrestres et aériens (Lpsd-Mitta 2025-2029).

Cet événement, qui s’inscrit dans l’Agenda national de transformation «Sénégal 2050», vise à bâtir un système de transport intégré, durable et efficace pour accompagner le développement équilibré des territoires et favoriser l’intégration régionale.

Placée sous le thème : «Connectivité et durabilité pour une transformation économique structurelle», la rencontre a rassemblé divers acteurs publics et privés. Cela a été une occasion pour le ministre de rappeler que «le transport est au cœur du développement de notre pays». Car, dit-il, «pour avancer, il faut repenser nos approches et bâtir des infrastructures modernes qui répondent aux besoins des populations et de notre économie».

Il a également mis en lumière les défis identifiés lors de la précédente Lettre de politique sectorielle des transports (2021-2025), notamment en matière de mobilité, d’entretien des infrastructures et de logistique. Selon lui, ces constats imposent une vision renouvelée. «Nous devons passer d’une logique d’urgence à une approche structurelle et durable. La connectivité entre nos régions doit primer sur des objectifs purement quantitatifs», a rassuré Yankhoba Diémé.
C’est pourquoi, dira-t-il, le Sénégal ambitionne de connecter ses huit pôles économiques grâce à des infrastructures modernes dans les domaines ferroviaire, routier et aérien. Pour y parvenir, le ministre a insisté sur une approche structurée : «Nous voulons un Sénégal connecté, où chaque pôle économique est relié par des infrastructures durables, favorisant l’intégration et la compétitivité.» Le ministre a également souligné que «le Sénégal est résolument engagé dans une dynamique de transformation structurelle. Nous misons sur des infrastructures modernes, une gestion rationnelle des ressources et la participation active des citoyens pour bâtir un système de transport durable et intégré».

Par cette stratégie ambitieuse, le Sénégal entend relever les défis du transport pour soutenir son développement économique et social dans une logique de durabilité et d’efficacité.
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