50 millions de francs Cfa : C’est le montant que Mactar Fall a réclamé hier au président de la Coopérative d’habitat de l’Asecna, Lucien Blé. Il l’accuse de l’avoir escroqué à hauteur de 30 millions de francs Cfa. Une somme destinée à l’obtention d’un terrain qu’il n’a toujours pas eu, malgré le versement de la somme à la banque. Le juge de la Chambre correctionnelle du Tribunal de grande instance de Dakar a fixé le délibéré au 12 septembre prochain.

Hier, une affaire d’escroquerie à la Coopérative d’habitat de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna) a été attraite devant le juge de la Chambre correctionnelle du Tribunal de grande instance de Dakar. La partie civile, Mactar Fall, a réclamé la somme de 50 millions de francs Cfa pour tous causes et préjudices subis. Dans la procédure, c’est M. Lucien Blé, président de ladite coopérative, qui est poursuivi. En effet, le plaignant a adhéré à la coopérative comme beaucoup d’autres qui ne sont pas forcément des travailleurs de l’Asecna. Et pour réaliser son rêve d’avoir un toit, il dit avoir versé la somme de 30 millions de francs Cfa sur demande de Lucien Blé. Ce dernier, qui n’a pas comparu, aurait pris la fuite après l’éclatement de l’affaire. Depuis le versement de l’argent dans le compte bancaire de l’agence, dit-il, il a du mal à obtenir son terrain. C’est au moment de la procédure pour la régularisation de la vente qu’il s’est rendu compte qu’il a été trompé par le président de la coopérative. Selon le conseiller de la partie civile, le prévenu n’avait pas donné le bon numéro de compte à son client. D’après l’avocat, au lieu de remettre le compte exclusivement réservé à la vente des terrains, le mis en cause a préféré communiquer un autre. «Ces faits démontrent que Mactar Fall a été victime de manœuvres frauduleuses», a ajouté l’avocat. Alors, la partie civile a demandé au Tribunal d’ordonner le paiement par Lucien, solidairement avec la coopérative, le montant réclamé pour les dommages et intérêts. Dans le même temps, elle a sollicité l’application de la contrainte par corps. L’affaire a été mise en délibéré au 12 septembre après que le Parquet a requis l’application de la loi.