En direction des Législatives, Idrissa Seck est en train de recevoir ses responsables de Rewmi. Le Coordonnateur départemental du parti à Dakar explique les objectifs de ces rencontres. Mbacké Seck analyse le cas Yankhoba Diattara qui, selon lui, a toujours la confiance de Idrissa Seck.Au-delà de la reconquête de la Ville de Thiès perdue lors des Locales, quel est l’objectif des rencontres initiées par Idrissa Seck avec les responsables de Rewmi ?

Entre notre leader Idrissa Seck et les militants de Rewmi, c’est un dialogue franc et direct à travers les structures du parti et des canaux de communication qui permettent des échanges sur les dernières élections locales au sein de notre coalition Benno bokk yaakaar, sur la préparation des futures échéances et surtout une remobilisation victorieuse. Ces rencontres avec les 46 départements permettent de nouer un compagnonnage de longue date dans l’opposition et aujourd’hui, aux côtés du président de la République, pour maintenir notre pays sur les rails du développement, avec une stabilité et une paix sociale devenues rares dans notre sous-région. Je précise aussi que ces rencontres concernent aussi tous les segments du parti : jeunes, femmes, cadres et enseignants. La reconquête de toutes les villes et la collecte du maximum de suffrages sont les objectifs clairement définis par le président de la coalition Bby, Macky Sall, et la conférence des leaders. Idrissa Seck s’inscrit d’abord dans cette dynamique globale et s’y active avec ses militants, sans se cantonner à Thiès. Au-delà de la politique, Thiès est une ville très importante dans notre pays. C’est une ville notable sur le plan des transports routiers, ferroviaires et aériens, sur le plan universitaire, plan minier, maraîcher et horticole, sur la qualité de ses ressources humaines et son poids électoral. Idrissa Seck est certes profondément attaché à Thiès, mais depuis plus de deux décennies, c’est un homme politique d’une envergure nationale et même internationale, compte tenu de sa place dans l’Internationale libérale. Thiès fera l’objet d’une présence particulière aux côtés de tous les responsables Rewmi de l’Apr, du Ps, bref de la coalition Bby, pour apporter sa contribution aux suffrages qui vont conforter le camp présidentiel. Les missions de remerciement et de remobilisation viennent de sillonner tous les départements et Thiès compris.

Que faut-il à la coalition Benno bokk yaakaar pour éviter une cohabitation au sortir des Législatives du 31 juillet ?
A la place de cohabitation, je préfère gestion paisible, en toute sérénité, avec les hommes et femmes choisis par le Président, qui repose sur une majorité confortable. Il est clairement recommandé une seule et unique liste Bby dans tous les départements pour éviter l’effritement de l’électorat. Les potentiels investis doivent être choisis sur la base d’un consensus local et d’une validation formelle par la hiérarchie de la coalition. Peau de banane, crocs en jambes et relâchement ne seront pas tolérés, à aucun niveau. Plus de 3552 listes aux Locales, c’était regrettable. Une forte mobilisation et un vote conforme aux réalisations présidentielles permettront de continuer à gouverner et servir les populations qui aspirent à un développement.

Comment expliquez-vous que Yankhoba Diattara soit zappé des audiences avec Idrissa Seck alors qu’il se prévalait jusqu’ici coordonnateur de Rewmi à Thiès ?
Honni soit qui mal y pense sur cette absence et sur d’autres. Le mot «zappe» n’existe pas dans la relation entre Idrissa Seck et le vice-président du parti, Yankhoba Diattara, qui est un modèle de dévouement et de loyauté. Au même titre que le vice-président Aly Saleh Diop, Yankhoba Diattara est ministre de la République, son agenda chargé dans le contexte du Forum mondial de l’eau et les activités de l’expo de Dubaï sont une explication logique. Des membres du Secrétariat national avec des prérogatives spécifiques confiées par le président du parti y assistaient. Les relations sont bonnes entre nos différents responsables. Diattara, comme tous les responsables, a la confiance de Idrissa Seck.
Propos recueillis par Babacar Guèye DIOP-bgdiop@lequotidien.sn