Le monde entier célèbre aujourd’hui la Journée internationale des droits des femmes. Depuis la mise en place de la loi sur la parité en 2010, les femmes commencent à investir en masse les instances de décisions, notamment dans les institutions électives et semi électives. Vice-présidente du groupe parlementaire Benno bokk yaakaar, Adji Mergane Kanouté analyse la place des femmes dans le monde politique.8 femmes dans le gouvernement sur 37 membres et 70 députées sur 165. Qu’est-ce qui explique le dé­ficit de femmes dans les instances de décisions ?

Nous avons assisté à une véritable révolution au sein de l’Assemblée nationale avec le vote de la loi sur la parité absolue. Certes, il y a une évolution mais certaines contraintes font qu’il est difficile d’arriver à la parité 50/50 avec le processus d’investitures dans les départements à nombre impair. L’es­sentiel est que nous avons une bonne représentation des femmes dans les instances électives et semi électives au Sénégal. Tout le contraire au niveau de l’Exé­cutif où nous avons un faible pour­­centage de femmes mi­nis­tres.

Assiste-t-on au temps des femmes ?
La femme est l’avenir et nous avons la chance d’avoir un président de la République qui en est conscient et qui nous a permis d’arriver à la criminalisation du viol et de la pédophilie, l’effectivité de la loi sur la parité, la réforme relative aux impôts, la loi sur la nationalité, entre autres acquis en faveur de la femme.

Que faut-il pour faire face à la domination des hommes dans les instances de décisions ?
Aujourd’hui au Sénégal, nous ne pouvons plus parler de domination des hommes dans les instances de décisions car nous pouvons, après évaluation, noter un bilan satisfaisant des acquis même s’il reste encore certaines résistances. Nous profiterons de la Journée du 8 mars pour rendre hommage à la femme mais surtout d’évaluer et faire le bilan dans l’objectif d’arriver à une réelle égalité homme et femme dans toutes les instances de décisions.