Par Moussa SECK –
L’élection, qui a conduit Amadou Mame Diop à la tête de l’Assemblée nationale, n’a pas été des plus calmes. Les scènes de bagarre, l’intervention des Forces de l’ordre, qui ont traversé la journée du 12 septembre, persisteront sûrement dans les mémoires. A qui la faute ? A «certains acteurs de l’opposition parlementaire», selon le communiqué parvenu à notre rédaction. «La minorité parlementaire, ayant compris que sa défaite était inéluctable, s’est embourbée dans un comportement anti-patriotique et anti-républicain», réagit l’Alliance pour la République (Apr). Ce, en évoquant des «questions faussement préjudicielles» qui «témoignent de dérives qui peuvent déboucher sur de graves dangers voire une crise institutionnelle pour notre République et notre démocratie, dès lors qu’elles avaient pour objectif manifeste de bloquer l’institution en empêchant son fonctionnement».
Une telle remarque s’accompagnera d’une condamnation ferme de la part de l’Apr. Qui, par ailleurs, «appelle tous les membres et responsables des partis de la Coalition Benno bokk yaakaar et de la Coalition de la Grande majorité présidentielle, ainsi que tous les patriotes épris de paix à s’ériger en boucliers pour défendre la République sans concession et la démocratie jusqu’au bout».
Mame Diop, «un choix pertinent»
«L’élection de ce membre-fondateur de notre parti, procède sans nul doute, d’un choix pertinent, fondé d’une part sur une légitimité politique et historique incontestable…» Si pour plus d’un, l’élection de Amadou Mame Diop en tant que président de l’Assemblée constitue une surprise, officiellement, à l’Apr, ça ne l’est pas. Mieux, c’est la consécration du parcours d’un «député et maire réélu chaque fois et d’une expérience et compétence professionnelle avérées». Ainsi, l’Apr «se réjouit-elle de l’élection de monsieur Amadou Mame Diop, président de l’Assemblée nationale du Sénégal, et l’assure de son soutien ferme et résolu». L’élection de M. Diop, à en croire la note signée Seydou Guèye, entre dans l’optique «d’insuffler à la fois une nouvelle dynamique et une responsabilisation continue et diversifiée de nos ressources humaines politiques, mais aussi de toutes les compétences utiles au développement de notre pays».