La parole de Donald Trump se fait rare depuis les émeutes au Capitole qui ont sidéré l’Amérique et le monde mercredi 6 janvier. Un peu moins d’une semaine après l’invasion du Congrès américain, le Président sortant a jugé mardi 12 janvier que la procédure d’impeachment (mise en accusation) sur le point d’être lancée contre lui par les Démocrates était «totalement ridicule» et provoquait «une immense colère» chez ses partisans.
«C’est la poursuite de la plus grande chasse aux sorcières de l’histoire. (…) Cela provoque une immense colère», a déclaré M. Trump depuis les jardins de la Maison Blanche. «Je ne veux pas de violence», a-t-il ajouté lors de cette première déclaration à la presse depuis le 6 janvier.
Accusé par les Démocrates d’avoir «incité» aux événements violents qui se sont produits au Congrès le 6 janvier, M. Trump, qui s’exprimait devant des journalistes avant son départ pour Alamo, dans le sud du Texas, a assuré que son virulent discours juste avant l’invasion du Congrès par ses supporteurs était «tout à fait convenable».
«Erreur catastrophique» de Twitter
Le locataire de la Maison Blanche, qui quittera le pouvoir dans huit jours, a par ailleurs estimé que les réseaux sociaux tels que Twitter, qui ont suspendu son compte, faisaient «une erreur catastrophique». «Ils nous divisent, ils démontrent ce que j’ai prédit il y a bien longtemps, ils font une terrible erreur qui sera très mauvaise pour notre pays, ça en entraîne d’autres à faire la même chose», a dénoncé le Président sortant. «Cela cause beaucoup de problèmes et beaucoup de dangers. Grosse erreur, ils ne devraient pas faire ça, mais il y a toujours un mouvement dans l’autre sens quand ils font ça. Je n’ai jamais vu autant de colère qu’en ce moment, c’est terrible. Et il faut toujours éviter la violence.»
M. Trump est sous le coup d’une seconde procédure de destitution historique, dont l’acte d’accusation sera examiné ce mercredi par la Chambre des représentants.
Le Monde