Il faudra attendre le 5 mai pour savoir si la dame Mariama Gallé Diallo et le sieur Amadou Koné, comptable à la Sénégalaise de boissons, sont bien respectivement coupables des délits d’adultère et de complicité du même chef. Le parquet, qui n’en est pas convaincu, a requis leur relaxe, vendredi dernier.Par Justin GOMIS

– Le couple Guèye est au bord de l’implosion. Une affaire d’adultère risque de faire voler en éclats cette union qui a vu naître quatre bouts de bois de Dieu. En fait,  M. Guèye  reproche à son épouse d’entretenir une relation amoureuse avec Amadou Koné, le comptable de la Sénégalaise des boissons. Mais les mis en cause, qui comparaissaient respectivement ce vendredi pour «adultère» et «complicité», ont  nié les faits. D’après Mariama Gallé Diallo, les allégations de son mari faisant état des messages qu’elle s’envoyait avec son co-prévenu, ne sont pas fondées. A l’en croire, les enquêteurs n’ont retenu que ce qui les intéresse. «Mais, nous n’avions jamais parlé de rendez-vous. J’ai trois numéros de téléphone. J’avais acheté une puce Expresso quand il avait repris mon téléphone. On ne s’est jamais envoyé de messages», s’est-elle défendue. Avant de rappeler que le Tribunal a prononcé leur divorce depuis novembre 2021. Mais, le juge lui a fait comprendre que les messages incriminés datent du 12 octobre 2020 et, à l’époque, ils étaient encore en couple. En réponse, Mme Diallo dira que son mari est jaloux de son amant après leur divorce.
Pour sa gouverne, M. Koné s’est  inscrit aussi en faux contre ces accusations du mari. «On était des voisins. Nous avons vécu pendant huit ans. On entretenait des relations de voisinage. Ça s’est limité là. On ne se fréquente pas», martèle-t-il à la barre. D’après toujours le comptable de la Sénégalaise des boissons, Mariama fréquentait sa maison, mais c’était pour rendre visite à  son épouse avec qui elle entretient de bonnes relations. D’ailleurs, c’est sa femme qui aide ses fils à faire leurs exercices. «Mais, je n’ai aucune autre relation avec elle et elle ne m’a jamais rendu visite», précise-t-il. Mieux, Mariama Diallo connait son épouse, chez qui elle venait se ravitailler en sucre et autres condiments, dit-il, tout en arguant ne pas savoir comment elle a pu avoir son numéro de téléphone. En tout cas, Amadou Koné se souvient avoir envoyé à sa co-prévenue une  fois de l’argent via Orange money. Quand elle venait chez lui pour demander de l’aide, Mariama s’adressait directement à son épouse. Selon le juge, la dame, Mariama Gallé Diallo, a une fois envoyé des messages au sieur Koné.
D’après le plaignant, c’est quand il a conduit sa femme chez un marabout, qu’il a entendu celle-ci citer le nom de Koné. «A notre retour,  je lui ai demandé mais elle n’a pas voulu épiloguer là-dessus. Quand on est retournés voir le marabout, elle a encore cité le nom de Koné. Et quand je l’ai interpellée, elle a confirmé que c’est Koné qui l’a appelée. Ce qui a confirmé mes soupçons», déclare le mari qui informe détenir toutes leurs communications dans sa tablette.
Le parquet, qui n’est pas convaincu de la culpabilité des prévenus, a requis la relaxe. Ce n’est pas l’avis de Me Baboucar Cissé, avocat de la partie civile, qui pense que si la famille est disloquée, c’est du fait de la dame. En guise de réparation, il réclame 2,5 milliards de francs.
D’après Me Ciré Clédor Ly, un des avocats de la défense, le plaignant n’a pas lésiné sur les moyens pour présenter au Tribunal des mensonges. «Ce qui est constaté par le huissier est discordant de ce qui est présenté devant le Tribunal», fait remarquer Me Ly en plaidant la relaxe.
La décision sera rendue le 5 mai prochain.
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