La coordination Saes de l’université Amadou Makhtar Mbow (Uam) de Diamniadio appelle l’Etat à mettre à disposition les moyens qu’il avait promis pour rendre plus attractive la 2ème université de la région de Dakar.  «Pour une montée en puissance effective de l’Uam, la coordination rappelle à la tutelle son engagement d’accompagner l’université pour mener à bien cette expansion.  Pour cela, la coordination Saes-Uam exige une revalorisation du budget, un recrutement significatif de Per (Personnel enseignant et de recherche) et de Pats (Person­nel administratif, technique et de service) et un achèvement de la phase 2 des chantiers. La coordination Saes-Uam exige également le respect strict des décisions des instances de gouvernance de l’université Ama­dou Makhtar Mbow», a souligné lundi Serigne Fallou Pouye, coordonnateur du Saes-Uam.

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Cette doléance a été mise sur la table à l’occasion d’un point de presse organisé par la structure syndicale pour se pencher sur la situation actuelle de l’enseignement supérieur. Et, sur ce sujet, le Saes-Uam s’est dit solidaire du mot d’ordre de grève de 48 heures lancé par le Bureau national tout en évoquant des risques d’invalidité de l’année acadé­mique. «L’Université sénégalaise rencontre une kyrielle de difficultés qui impactent négativement la qualité de l’enseignement supérieur. Certaines difficultés relatives à la fermeture des universités publiques sont dues à des décisions politiques. C’est pourquoi, la coordination Saes-Uam, conformément au mot d’ordre de grève de 48h décrété par le Bureau national, lance une alerte pour éviter toute éventuelle invalidité de l’année académique 2022-2023», a ainsi déclaré M. Pouye. La coordination prône ainsi la réouverture sans délai de tous les campus universitaires. «Après 5 mois de léthargie, l’Etat, en complicité avec certaines autorités académiques, semble jouer au dilatoire pour ne pas ouvrir les campus impactés par les évènements de juin 2023. Nous considérons que la situation actuelle des campus universitaires permet la reprise effective des enseignements en présentiel. Les autorités étatiques et académiques n’ont aucun motif valable de non-réouverture des campus», a affirmé M. Pouye. «Nous demandons à l’Etat de mettre tous les moyens pour jouer son rôle de garant de la sécurité des personnes et des biens dans tous les espaces universitaires», a-t-il enchaîné.

Ces enseignants ont aussi exigé le respect des revendications contenues dans le protocole d’accord liant le Saes et le gouvernement. Ils ont à ce sujet évoqué «la régularisation des pensions de réversion des veuves et veufs des enseignants-chercheurs, l’achèvement et l’équipement des infrastructures pédagogiques et sociales des établissements d’enseignement supérieur et le recrutement significatif d’enseignants-chercheurs pour atteindre un taux de 70% de permanents» com­me points non encore satisfaits.  «Au vu de toutes ces difficultés, la coordination Saes-Uam reste plus que jamais déterminée à mener le combat aux côtés de tous les camarades pour sortir l’Université sénégalaise de cette situation de crise», a conclu le coordonnateur.
Par Alioune Badara NDIAYE (Correspondant) – abndiaye@lequotidien.sn