Tenant le recteur de l’Ucad pour responsable de l’agression subie par des enseignants de l’Institut français pour les étudiants étrangers, qui protestaient contre la tenue «d’un test illégal», le Sudes/Esr annonce une plainte contre le Pr Ahmadou Aly Mbaye.Par Dieynaba KANE

La situation au niveau de l’Institut français pour les étudiants étrangers de l’Ucad est en train de prendre une autre tournure. Le Sudes/Esr a annoncé une plainte contre le recteur de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), qu’il «tient pour personnellement responsable de l’agression inacceptable» contre des enseignants de cet institut. Les membres de ce syndicat dénoncent ainsi «l’agression physique inqualifiable d’enseignants de l’Institut de Français pour les Etudiants étrangers, qui protestaient pacifiquement et légalement contre la tenue d’un test illégal, organisé en catimini à l’Ensept». Le Sudes/Esr, qui fustige «avec force cet acte indigne et inédit», a décidé de décréter un mot d’ordre de grève de 48 heures à l’Ucad, à compter du lundi 13 décembre 2021. Cela, en plus de la suite judiciaire que les responsables dudit syndicat comptent donner «à cette affaire en portant plainte contre le recteur de l’Ucad». En outre, le syndicat va «internationaliser la question de cette agression, à travers une pétition de l’International de l’éducation (Ie), en soutien aux collègues et camarades de l’Ife». Dans la même dynamique, le Sudes/Esr informe qu’il compte «tirer toutes les conséquences de cette affaire et se réserve le droit de recourir à tous les moyens légaux, quant aux suites à donner à l’agression de ses membres».
L’Institut français pour les étrangers de l’Ucad fait face à une crise, depuis avril 2021. A l’époque, le Sudes/ Esr avait dénoncé la direction «illégale» à l’Institut français pour les étudiants étrangers (Ife) de l’Ucad, qui a plongé cette école dans l’impasse. Les syndicalistes de cette organisation accusaient le recteur, Ahmadou Aly Mbaye, d’avoir «pris sur lui, la responsabilité exclusive de nommer un directeur de l’Ife, puis un directeur des études, sans en référer au Conseil d’administration, habilité en la matière». M. Mbaye avait invoqué les textes sur la gouvernance universitaire, pour justifier son choix. En juin dernier, le Sudes/Esr avait aussi dénoncé la violence exercée sur des membres de l’administration de cet institut par la nouvelle direction.
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