Le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes) des campus de Dakar affiche clairement son opposition aux critiques émises par le Syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal-Enseignement supérieur et recherche (Sudes-Esr) section Ucad et s’érige en défenseur de la stabilité institutionnelle au sein de l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad). Par Ousmane SOW –

Après le sit-in du Syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal-En­seignement supérieur et recherche (Sudes-Esr) section Ucad, le 8 août dernier, pour réclamer le départ de Ahmadou Aly Mbaye et la dissolution de l’actuel Conseil d’administration de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, la Coordination du Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes) des campus de Dakar s’est exprimée via un communiqué, en prenant position pour le maintien du Recteur Ahmadou Aly Mbaye. Ce dernier est accusé d’occuper de manière «illégale» son poste depuis le 22 juillet 2024 par le Sudes-Esr section Ucad. Le Saes a réaffirmé son attachement au respect des règles qui gouvernent les universités, soulignant que celles-ci sont guidées par un principe sacrosaint qui repose notamment sur «le respect des franchises universitaires et des libertés académiques», un pilier jugé essentiel pour le bon fonctionnement des institutions académiques. Le syndicat a également insisté sur «le respect de l’autonomie des instances» et sur «le respect des délibérations» comme étant des éléments-clés pour garantir la stabilité et la qualité de l’enseignement supérieur.

La coordination a ensuite rappelé que la loi n°2015-26, relative aux universités publi­ques du Sénégal, vise précisément à renforcer les règles de gouvernance de ces établissements. Dans ce cadre, elle a souligné que le Conseil d’administration de l’Ucad avait délibéré à deux reprises sur la question de la légitimité du Recteur, en insistant sur le fait qu’il est crucial de «reconnaître l’authenticité de ces délibérations et de les considérer comme des références applicables afin d’éviter toute forme de désordre institutionnel». Pour le Saes, «une critique non fondée de ces délibérations pourrait affaiblir l’Ucad et remettre en cause les textes pour lesquels tous les militants du Saes se sont toujours battus.» Dans son communiqué, la coordination a également ex­primé son soutien aux membres du Conseil d’administration, qui ont été «élus par leurs pairs», et a réitéré sa confiance en leur «probité et dignité». Le Saes appelle ainsi l’ensemble des acteurs universitaires «à respecter les décisions prises et à travailler ensemble de manière constructive», de­mande le document.
«Nous encourageons également un dialogue ouvert et respectueux pour résoudre les divergences et renforcer l’intégrité et l’autonomie de nos universités», a conclu le Saes dans son communiqué.