Il n’y a pas de cours ce jeudi à l’Inseps, Ebad, Cesti, Ist et à l’Iupas. Les étudiants de ces écoles et instituts de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar ont observé une grève de 24 heures pour réclamer de meilleures conditions d’études. En Assemblée générale au sein de l’Ecole des bibliothécaires, archivistes et documentalistes (Ebad), ils disent vivre une situation inadmissible, liée à leur bourse.
Selon leur coordonnateur, Diène Ngom, le retrait des cartes Gab est la principale goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Le porte-parole des étudiants estime qu’une banque sérieuse n’a pas besoin de faire passer ses clients une nuit à la belle étoile pour retirer leur carte ou leur bourse. «Si on se rappelle, en 2012, la bancarisation des bourses, c’était pour amoindrir la souffrance des étudiants, mais aujourd’hui c’est tout le contraire. C’est pire du fait qu’ils sont exposés dans les rues face à une insécurité», dénonce Diène Ngom.
A en croire le président de l’Amicale des écoles et instituts, cela fait trois mois qu’ils interpellent leurs autorités compétentes afin de trouver une solution, mais jusqu’ici, elles continuent de faire la sourde oreille.
Les pensionnaires de l’Ucad invitent les autorités d‘Ecobank à créer des sites au sein du campus ou dans les différents écoles et instituts afin de faciliter le retrait des cartes.
Entre autres points de revendication, le retard du paiement des bourses. Pour Diène Ngom, le président de la République avait ordonné à ce que les bourses soient payées avant le 5 de chaque mois, mais nous avons constaté que c’est toujours le statu quo. Et ils en veulent pour preuve le non-paiement de la bourse pour le mois de mars.
Dans le cadre d’une dynamique de lutte universitaire, les étudiants de la Faculté de médecine et d’odontologie ont rejoint leurs camarades dans ce combat. De l’avis de Babacar Fall, président de la Commission sociale de ladite faculté, faire la queue en ce 21ème siècle est une honte. Il a ensuite fustigé le problème des accompagnements pour les Masters, la non-évaluation des nouvelles réformes universitaires, à savoir le système Lmd et le retard dans la soutenance du Master 2.
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