Se rapprocher davantage de la mise en œuvre intégrale des réformes, projets et programmes de l’Uemoa, c’est le défi que veut relever le Sénégal dans l’exercice 2019 de la revue annuelle. La rencontre qui s’est ouverte hier permettra de faire l’état des lieux des travaux effectués par notre pays dans différents domaines.
Le Sénégal qui affichait l’année dernière un taux d’exécution de 75,5% concernant les réformes, projets et programmes de l’Uemoa veut faire encore plus en 2019. C’est en tout cas ce qu’a fait savoir le directeur de la Planification, venu représenter le ministre de l’Economie hier à l’ouverture de cette revue annuelle de l’Uemoa au Sénégal. D’après Mouhamadou Bamba Diop, «la revue 2018 avait permis d’enregistrer des avancées significatives en matière de transposition et d’application des réformes communautaires». Selon lui, le taux moyen du Sénégal est passé de 71% en 2017 à presque 76% en 2018. Pour le directeur de la Planification, le pari fixé cette année est de porter «ce taux à un niveau encore plus élevé, afin de se rapprocher davantage de la mise en œuvre intégrale des réformes et projets». Par ailleurs, M. Diop a souligné l’importance de cet exercice pour notre pays. A l’en croire, «la revue vise à accélérer le rythme d’internalisation des réformes, des politiques des programmes et des projets de l’Uemoa». Poursuivant ses propos, il estime que cette revue «offre également à notre pays l’occasion de revisiter en profondeur les réformes communautaires ainsi que les programmes et projets de l’Uemoa en cours d’exécution au Sénégal». C’est un moment, souligne-t-il, qui permet de «situer les difficultés exactes rencontrées dans le cadre de la mise en œuvre». C’est également, ajoute-t-il, un moyen pour évaluer notre pays «sur sa capacité de prise en compte des réformes des politiques de l’Uemoa et sa détermination à les mettre en œuvre».
Au total, ce sont 113 textes et 30 projets qui seront examinés pour l’exercice 2019 de cette revue. Durant 3 jours, les participants vont faire le point sur les textes concernant la gouvernance, la convergence du marché commun et les politiques sectorielles.
S’agissant des projets, la représentante résidente de l’Uemoa au Sénégal, Mme Aissé Kabo, informe qu’ils concernent le domaine de l’agriculture et de l’énergie. D’après Mme Kabo, les travaux réalisés avant cette rencontre montrent que le niveau d’exécution est satisfaisant. La représentante résidente de l’Uemoa au Sénégal a souligné par ailleurs l’existence de difficultés au niveau des textes. Il s’agit, à l’en croire, de transposition en termes de concurrence et de transport ferroviaire. Toutefois, elle a tenu à rassurer, soutenant que lesdits textes font l’objet de suivi. D’ailleurs, elle a précisé que l’Uemoa a pour «rôle d’accompagner les Etats dans la transposition des textes et la réalisation des projets». Concernant ce point, la représentante résidente de l’Uemoa renseigne que la principale recommandation est de «booster la transposition de ces textes par une implication plus forte de toutes les parties».