La réponse du ministre des Affaires étrangères du Qatar est sans ambiguïté : «La liste des demandes est condamnée à être rejetée.» Quelques heures avant l’expiration de l’ultimatum fixé au Qatar par l’Arabie Saoudite, Bahreïn, les Emirats Arabes Unis et l’Egypte, Mohammed Ben Abderrahmane Al-Thani, en visite à Rome, se veut combatif : «Quelles que soient les actions lancées, nous n’en avons pas peur. Le Qatar est prêt à faire face à toutes les conséquences. Mais il existe un droit international qui ne devrait pas être violé. Et il y une ligne qui ne devrait pas être franchie.»
Aucune solution en vue
Le Qatar décide donc de s’engager dans un bras de fer avec ses voisins. Pour l’instant, aucune solution de cette crise n’est en vue. La Turquie et les Etats-Unis ou encore le Koweït ont essayé de jouer les intermédiaires. Pour l’instant, sans succès. Il faut dire les adversaires du Qatar ont mis la barre très haut, tout en précisant que leurs exigences ne sont pas négociables.
Faire le dos rond
Doha, de son côté, rejette les accusations concernant son soutien au terrorisme, les jugeant infondées. Et fait le dos rond en espérant que les pressions internationales feront fléchir l’alliance autour de l’Arabie Saoudite. Le Qatar peut déjà compter sur l’aide alimentaire de la Turquie pour contrer les sanctions imposées par ses voisins.
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