Le Président bissau-guinéen n’approuve pas du tout la fermeture des frontières sénégalo-guinéennes, décidées par son homologue de Conakry. Et Umaro Sissoko Embalo a bien mis à profit la tenue du Sommet extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de la Cedeao à Accra pour dire ce qu’il en pense à ses homologues. Ainsi, le premier des Bissau-guinéens fera comprendre à ses pairs de la sous-région ouest-africaine ceci : «Je regarde ici, mais personne ne comprend parce qu’il n’y a pas de guerre entre le Sénégal et la Guinée Conakry. Du fait de l’esprit d’amitié au sein de la Cedeao, nous devons dire la vérité au Président Alpha. Il n’avait pas le droit de fermer les frontières avec le Sénégal, la Guinée-Bissau et la Sierra Leone». Une déclaration qui a poussé le président en exercice de la Cedeao, le chef de l’Etat ghanéen, Nana Akufo-Addo, à l’arrêter net. Le Président Embalo n’a pas manqué de faire comprendre que son pays ne va jamais accepter de signer un accord pour la réouverture des frontières avec son voisin, la Guinée.
Les tensions entre le chef de l’Etat bissau-guinéen et son homologue guinéen remonte à la Présidentielle bissau-guinéenne. Umaro Sissoko Embalo, qui considère le chef de l’opposition guinéenne Cellou Dalein Diallo comme un frère, a toujours accusé Alpha Condé, médiateur d’alors dans la crise électorale en Guinée-Bissau, d’avoir mené des manœuvres dont la finalité était de l’empêcher de gagner le scrutin présidentiel lui ayant permis de diriger son pays aujourd’hui.