Comme lors de la survenue d’Ebola, du Covid-19, le Service des maladies infectieuses du Centre hospitalier universitaire de Fann est aussi chargée de prendre en charge le patient contrôlé positif au Mpox. Pour éviter tout risque de contamination, le ministère de la Santé a déjà identifié ses 25 contacts en vue de leur surveillance. Par Justin GOMIS – 

Le premier cas de Mpox, anciennement appelé variole du singe, au Sénégal, a été confirmé le vendredi 22 août 2025 à Dakar par le ministère de la Santé et de l’action sociale (Msas). En ce qui concerne le profil du patient, il s’agit d’un ressortissant étranger arrivé au Sénégal le 19 août 2025. Il a été admis le 21 août 2025 au Service des maladies infectieuses du Centre hospitalier universitaire de Fann et a été placé en isolement. Son état est jugé stable et il bénéficie d’une prise en charge conforme au protocole sanitaire en vigueur.

Dans le même sillage, les autorités sanitaires ont lancé des investigations pour recenser les personnes qui ont été en contact avec l’individu infecté pour couper une éventuelle chaîne de contamination. «Nous avons évolué dans l’investigation en ayant pu recenser un ensemble de 25 contacts. C’est-à-dire des personnes qui ont eu un contact avec le cas confirmé», a indiqué Mamadou Ndiaye, directeur de la Prévention au ministère de la Santé. Il faut noter par contre que «ces personnes ne sont pas malades, mais elles ont été en contact avec la personne contaminée». Le ministère de la Santé a, cependant, l’obligation de les suivre pendant au moins 21 jours pour voir si aucun d’entre eux n’a développé de signes de Mpox. «Nous allons voir si elles n’ont pas de fièvre, si elles n’ont pas développé des boutons, pour que, dès que quelque chose se présente, on puisse agir à temps», ajoute M. Ndiaye.

Mpox, les signes et symptômes définis par l’Oms
«La Mpox est une maladie infectieuse qui peut provoquer une éruption cutanée douloureuse, un gonflement des ganglions lymphatiques, de la fièvre, des céphalées, des douleurs musculaires, des douleurs dorsales et un manque d’énergie. La plupart des personnes atteintes se rétablissent complètement, mais certaines peuvent con­tracter des formes graves de la maladie.

La Mpox se transmet d’une personne à l’autre, principalement par contact étroit avec une personne atteinte, y compris au sein d’un même foyer. On entend par contact étroit, le contact peau à peau (comme toucher quelqu’un ou avoir des rapports sexuels) et le contact bouche à bouche ou bouche à peau (embrasser quelqu’un), mais aussi le fait de se trouver en face de quelqu’un (parler ou respirer à proximité et ainsi être en contact avec des particules respiratoires infectieuses).

Les personnes ayant plusieurs partenaires sexuels sont plus à risque de contracter la Mpox. La maladie se transmet aussi par le biais d’objets contaminés, comme des vêtements ou des draps, par blessure, par piqûre d’aiguille dans le cadre de soins de santé ou dans des établissements communautaires tels que des salons de tatouage.

La transmission du virus de la Mpox d’un animal contaminé à un humain peut survenir à l’occasion de morsures ou de griffures, ou lors d’activités telles que la chasse, le dé­pouillage, le piégeage, la cuisson, la manipulation des carcasses ou la consommation d’animaux. On ne connaît pas le réservoir animal du virus, mais des études sont en cours. De plus amples travaux de recherche sont nécessaires pour déterminer la façon dont le virus de la Mpox se propage lors des flambées épidémiques, dans différents con­textes et dans différentes con­ditions.

Signes et symptômes
Les signes et symptômes de la Mpox apparaissent habituellement dans la semaine qui suit la contamination, mais ils peuvent survenir entre un et 21 jours après l’exposition au virus. Si les symptômes durent généralement entre deux et quatre semaines, ils peuvent mettre plus de temps à disparaître chez les personnes dont le système immunitaire est affaibli.»
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