Il avait plaidé la semaine dernière pour «l’accès à une justice équitable pour les deux parties», c’est-à-dire Ousmane Sonko et Adji Sarr. Le Collectif pour la promotion et la protection des droits des femmes et des filles au Sénégal est revenu cette fois-ci par une lettre adressée au ministre de l’Intérieur. La structure constate que depuis l’accusation de la masseuse pour «viols répétés» et «menaces de mort» contre le leader de Pastef, ses membres ainsi que des femmes de médias sont «victimes de menaces de mort et de violences verbales». Ledit collectif appelle au «respect strict» des droits fondamentaux de la présumée victime qui peut également «bénéficier d’une présomption de bonne foi ou d’innocence au même titre» que le député. Dans leur lettre à Antoine Diome, ces défenseurs des droits des femmes et des filles dénoncent une «tentative notoire d’intimidation» qui a pour but de les «réduire au silence» et de faire d’elles de «simples spectatrices». Ces femmes invitent donc le ministre de l’Intérieur, «en tant qu’autorité habilitée à veiller à la sécurité de tous les citoyens et de toutes les citoyennes», à garantir «celle de nos concitoyennes et de traduire en justice toute personne, quelle que soit son obédience politique, qui use de menaces pour les intimider». Le collectif trouve, en effet, «inconcevable que les réseaux sociaux deviennent une zone de non-droit» et constate dans les médias des «discours misogynes et sexistes dégradants envers les femmes».