Ils avaient eu 21 jours pour convaincre. Il ne leur reste que 24 heures encore pour espérer vaincre le 24. C’est quand même une élection très ouverte. Macky veut jouer un Sall tour à ses 4 adversaires avec une réélection dès le premier tour. Comme cela pourrait être aussi un Sall tour pour lui s’il va au second tour. Ce sera donc entre le scénario de 2007 lorsque Abdoulaye Wade a rempilé en un tour de magie. Parce que, semble-t-il, des djinns avaient mis leurs enveloppes dans les urnes ! Non c’était simplement une raclée que personne n’avait vu venir. Ou ce sera encore le scénario de 2012 lorsque le sortant a été envoyé à l’épreuve fatale du second tour. C’est aussi un rendez-vous crucial pour le leader de Rewmi. Ça peut être encore un (é)Seck pour Idy, même si avec sa coalition est grosse de leaders, un air Seck pourrait souffler le 24 et, peut-être, une ère Seck deux semaines plus tard. Si le leader de Pastef fait mieux que le candidat de Idy2019 en faisant face au Président sortant, ce serait un rejet du «système» et il aura «fusillé» les «politiciens professionnel». Sonko Président ? C’est possible, s’il va au second tour.
Issa Sall n’est pas à négliger. Et si la météo ne voit pas en lui un ouragan dévastateur, il peut bien être un vent perturbateur. Mais bon, il est plus proche d’un Pur faiseur de roi qu’un défaiseur de roi. A moins d’une surprise. Madické Niang ne serait pas loin du poids du candidat du Pur. Dieu seul sait si «dina todj walla rajax» dimanche. Mais quel que soit son résultat, il comptera désormais sur l’échiquier politique. Et d’ailleurs, il aura la légitimité de se poser en alternative au Pds. Pour ce faire, il aura besoin de beaucoup «bisous bisous !» des électeurs pour surprendre. Bref, ce dimanche peut être résumé en une manche. Ou en deux manches.
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