La section Sudes/Esr de l’université Assane Seck de Ziguin­chor accuse le recteur de brader l’institution. Dans un communiqué rendu public hier, le Secrétaire général de cette section, Paul Diédhiou, renseigne que le recteur Courfia Kéba Diawara a «fait appel au con­cours et à l’assistance d’une association privée à laquelle il a donné l’autorisation de se substituer à l’institution universitaire». Selon cette section de Sudes/Esr, le recteur a choisi «de délester les services administratifs habilités de son institution de la responsabilité de gérer la salle des professeurs, la salle de conférence, la maison de l’université et le restaurant universitaire et de mettre ces services importants sous la tutelle d’une association privée qu’il est le seul à avoir sélectionnée». D’après le Secrétaire général de cette section, cet acte est une violation «des lois, règlements et traditions universitaires du pays». Dans le document, les syndicalistes soutiennent que «les actes illégaux pris par le recteur Courfia Kéba Diawara sont inédits dans l’histoire des institutions universitaires du Sénégal».
Paul Diédhiou et ses camarades, qui fustigent cet acte, soutiennent qu’il n’est pas question «de permettre au recteur de se dédouaner de son incompétence en sabordant l’Université Assane Seck de Ziguinchor (Uasz) et en violant les lois et règlements de la République». Le syndicat informe avoir envoyé un courrier au ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche, Cheikh Oumar Hanne, pour l’informer de la situation. Dans la même veine, les syndicalistes annoncent une plainte qui «sera déposée dans la semaine contre le recteur Courfia Kéba Diawara pour abus de pouvoir et prise d’actes illégaux».