A l’Université virtuelle du Sénégal (Uvs), on émet de sérieuses récriminations envers l’opérateur de téléphonie Orange qui se «livre à des coupures régulières de la connexion internet» des étudiants. «Il y a un mois, plus de mille étudiants ont perdu leur forfait comme ça. La raison, ils disent que c’est un doc interne chez Orange (…) Jusqu’à hier (lundi), nous avions 500 étudiants qui n’avaient pas de connexion depuis un mois parce qu’Orange a décidé de la couper», a regretté mardi le Professeur Moussa Lô, coordonnateur de l’Uvs. «Je ne voudrais attaquer personne, mais je dis clairement que les opérateurs nous font des dégâts collatéraux», a-t-il poursuivi, assurant que le fait n’est pas nouveau. «Orange nous a coupé plus de mille forfaits au 1er janvier 2017», a-t-il rappelé. S’exprimant à l’occasion d’un atelier de partage au Cnfa auquel a pris part le ministre Mary Teuw Niane, M. Lô a souligné dans la lancée l’urgence de trouver «des alternatives» pour parer à ce genre de défaillances plombant la bonne marche des enseignements à l’Uvs. «C’est une connexion gratuite donnée par l’Etat. Ce sont des clés 3 ou 4 G par les opérateurs ; c’est Orange ou Tigo généralement. Nous dépendons beaucoup des opérateurs», a-t-il expliqué parlant de la connexion pour les étudiants de l’Uvs. «Sonatel s’engage à mettre à la disposition des étudiants bénéficiaires la solution d’accès à internet appropriée, composée d’une clé internet très haut débit et d’un forfait internet mobile», renseigne la convention signée en 2014 entre l’Etat et la Sonatel. Au nombre des problèmes de l’Uvs, M. Lô a évoqué le taux d’abandon jugé élevé. «Plus de 20% des étudiants abandonnent avant la première évaluation», a en effet dit le coordonnateur, précisant que l’abandon noté que chez les étudiants de 1ère année est inexistant à partir de la 2nde. «Au bout de 3 ans de fonctionnement, il est nécessaire d’examiner les dispositions et de voir les forces et faiblesses du modèle pédagogique. Voir aussi comment faire pour améliorer la qualité, mais aussi empêcher ou réduire au maximum le taux d’abandon», a-t-il expliqué pour fonder ses déclarations à l’atelier suivi d’une visite de chantier de l’Université Amadou Makhtar Mbow, de la Cité du Savoir et d’autres infrastructures éducatives au Pôle urbain de Diamniadio.
abndiaye@lequotidien.sn