«Les instances académiques, en toute autonomie, pendront toutes les dispositions utiles pour le réaménagement du calendrier universitaire en vue de la reprise des enseignements en présentiel en septembre-octobre 2020.» L’information a été donnée hier par le ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation. Selon Cheikh Oumar Hanne, d’après les estimations, la finalisation de l’année universitaire en fin décembre 2020 est à leur portée.

Les enseignements en présentiel ne vont pas reprendre dans les universités ce mois de juin. Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation a fait savoir qu’avec «la progression actuelle de la pandémie et l’éventail des risques éventuels, l’ouverture des campus pédagogiques et sociaux demeure problématique pour l’instant». Selon Cheikh Oumar Hanne, «la reprise des enseignements est subordonnée à l’amélioration significative de la situation sanitaire nationale et d’autre part à la mise en place de dispositifs offrant des garanties sanitaires au personnel enseignant et de recherche, au personnel administratif, technique et de service, et aux étudiants». Dans ce cadre, M. Hanne informe que «les instances académiques en toute autonomie pendront toutes les dispositions utiles pour le réaménagement du calendrier académique en vue de la reprise des enseignements en présentiel en septembre-octobre 2020». Cette mesure est valable pour toutes les universités du Sénégal, à l’exception de Assane Seck de Ziguinchor. S’agissant de ce cas spécifique, le ministre déclare que «le gouvernement suit avec une attention particulière l’évolution de la situation et affirme sa disponibilité à accompagner les instances pour la mise en œuvre de mesures adéquates afin d’éviter une année blanche et finir l’année au plus tard le 31 janvier 2021». En outre, concernant les autres universités, le ministre de l’Enseignement supérieur précise que d’après les estimations, «les perspectives de finalisation de l’année universitaire en fin décembre 2020 sont justifiées et à portée».

Dispositions prises pour garantir les meilleures conditions d’organisation du Bac aux dates prévues
Pour ce qui est des instituts d’enseignement supérieur professionnel, Cheikh Oumar Hanne informe que leur réseau «a décidé de reprendre les enseignements-apprentissages dans la période du 4 au 14 juin». D’après M. Hanne, «les compétences générales seront dispensées à distance, de juin à septembre, tandis que les compétences spécifiques, les travaux pratiques et les séjours en milieu professionnel reprendront à partir d’octobre 2020». Quid des établissements privés d’enseignement supérieur ? Le ministre renseigne qu’il a été noté «que certains établissements utilisent déjà l’enseignement à distance et d’autres le prévoient en attendant les bonnes conditions en présentiel».
Lors de son point de presse, le ministre de l’Enseignement supérieur est aussi revenu sur les décisions prises par les instances académiques des universités. Rappelant que l’hypothèse d’une année blanche est écartée, il souligne que ces dernières ont retenu «de ne reprendre les cours en présentiel lorsqu’un certain nombre de conditions sont réunies». C’est d’ailleurs dans cette perspective, précise M. Hanne, «que certaines universités comme l’Ucad et l’Ugb ont mis sur pied les Commission santé Covid-19 dont la mission est de donner des avis qualifiés avant toute prise de décision». Les instances académiques ont aussi décidé «de n’organiser les examens qu’en présentiel, sauf délibération exceptionnelle des instances académiques habilitées». Face à cette situation exceptionnelle, «pour assurer la continuité pédagogique en ayant recours de façon réaliste aux possibilités qu’offrent les Tic, les assemblées délibérantes ont retenu de poursuivre en ligne les activités pédagogiques». Et aussi, informe-t-il, «de continuer la création des classes virtuelles, d’accompagner les enseignants dans la mise en ligne de contenus pédagogiques, de mettre en ligne les milliers de cours via les plateformes des instituts de formation ouvertes à distance». Il est également retenu «de rendre disponibles les outils de collaboration, de soutenir les équipes mixtes de télécommunication-information-communication pour l’enseignement et d’envoyer des exercices aux étudiants». La question de l’organisation du Baccalauréat a aussi été abordée. A en croire M. Hanne, «l’Office du Bac, en rapport avec le ministère de l’Education nationale et celui de l’Enseignement professionnel, a pris toutes les dispositions pour garantir les meilleures conditions d’organisation aux dates prévues».