Usa-Sénégal, le faux sultan Cheikh Yérim Seck a vu juste

Il ne s’agit pas de se livrer pieds et mains liés aux Yankees. Ce qu’il propose comme piste stratégique de promotion diplomatique rejoint la logique d’une offensive qui s’inscrit en faux contre la piètre posture qui nous a longtemps maintenus attentistes sur la scène internationale : s’égosiller en vain alors que tous les autres s’épanchent sur du concret. Pour s’en sortir, nous n’avons pas autre choix que de faire prévaloir nos avantages comparatifs et nos atouts tant circonstanciels que passagers.
Il n’y a pas plus rétrograde que de considérer les théories de Henri Kissinger, secrétaire d’Etat américain dans les années 1970, comme référentiels en politique diplomatique. Son bilan dans les pays du Sud, en particulier en Afrique, est désastreux. Si sa théorie et ses plans avaient marché, l’Afrique du Sud ne serait pas indépendante aujourd’hui.
L’intelligence économique commande une démarche proactive et davantage connectée sans cesse aux données souches en perpétuelle mutation. La diplomatie économique exige de nos gouvernants plus de réalisme et moins de positions tape-à-l’œil. Les effets d’annonce, de même que les tours de passe-passe démagogiques, n’y feront rien. Plus que jamais, la dignité ne s’acquiert qu’à la mesure de la capacité des uns et des autres de la communauté à se passer de la pitié ou de la compassion des bourreaux d’hier.
Triste Thiaroye 44, a dit M. Sonko. C’est très sexy, mais ce sera encore plus agissant d’affranchir les jeunes Sénégalais des vaines sollicitations de visas, des parrainages et jumelages extorqués, ainsi que des mariages mendiés. Basta ! C’en est assez ! Le saupoudrage n’a que trop duré.
Birame Waltako NDIAYE