Pr Ramatoulaye Diagne Mbengue a salué la belle réussite de la première cohorte de 16 ingénieurs géomètres-topographes, formés à l’Université Iba Der Thiam de Thiès (Ui2TT), qui a offert hier des équipements pédagogiques et techniques d’une valeur de 9 millions à l’Ufr Sciences de l’ingénieur.

«Ce qui fait la fierté de l’Université Iba Der Thiam de Thiès (Ui2TT), c’est qu’elle est une université de métiers.» La note est du Pr Ramatoulaye Diagne Mbengue. Mme le recteur recevait hier des équipements offerts par la première cohorte de 16 ingénieurs géomètres-topographes, formés à l’Ui2TT. Lesquels occupent aujourd’hui des postes stratégiques dans les quatre coins du pays. «C’est ça l’orientation de l’enseignement. Il s’agit de donner une formation qui correspond aux besoins du monde socio-économique», se réjouit la patronne de l’Ui2TT. Elle poursuit : «C’est le signe de l’insertion des étudiants que nous formons. Nous avons un taux assez élevé d’insertion. Tout cela est un titre de fierté.» En outre, Mme le recteur a magnifié le geste «hautement symbolique» de la première cohorte d’ingénieurs géomètres-topographes formés dans son établissement d’enseignement supérieur. «Ce sont des équipements importants et de valeur. Vous avez dit merci à votre Ufr de très belle manière. C’est vraiment avec beaucoup d’émotion que je vous dit merci au nom de toute la communauté universitaire de Thiès.» A sa suite, Mapathé Ndiaye, directeur de l’Ufr Sciences de l’ingénieur de l’Ui2TT, est revenu sur la formation de topographe qui n’était plus dispensée dans les instituts sénégalais depuis plusieurs années. Pour dire que cette «Ufr l’a remise au goût du jour pour répondre à un besoin ponctuel qui était là». En effet, le déficit d’ingénieurs géomètres-topographes au Sénégal et dans la sous-région a poussé les autorités de l’Université, en partenariat avec la direction du Cadastre et l’Ordre des géomètres experts, à ouvrir cette filière en 2010. Parce qu’ils avaient estimé qu’avec l’Acte 3 de la décentralisation, il est tout à fait souhaitable d’accompagner ce processus avec des experts bien formés, comme les ingénieurs géomètres-topographes, pour la réussite de cette réforme, mais aussi pour faire face aux défis du développement et l’émergence du Sénégal. «L’Ufr Si a pu relever le défi de former des géomètres topographes au Sénégal», s’est réjoui le géomètre Mapathé Ndiaye, qui estime qu’à peu près 240 ingénieurs géomètres topographes ont été formés en raison de 30 par an depuis 2010. Toutefois, il relève que le Sénégal a encore «un gap à faire», puisqu’«il a à peu près un ingénieur pour 100 mille habitants, comparé à la France qui a un ingénieur pour 7 000 personnes».
Dans ce cadre, Victor Babacar Faye, porte-parole de la première promotion d’ingénieurs géomètres topographes, de promettre qu’avec le concours d’anciens étudiants de la filière, «nous avons l’ambition de doter nos petits frères des drones topographes qui peuvent permettre d’élever à grande échelle et les permettre de mieux se former pour l’intérêt du pays». Il ajoute : «Nous avons offert ce don de Gps et de stations pour appuyer la formation pédagogique et technique de nos petits frères de l’Ufr. C’est un geste que nous venons de poser en guise de gratitude pour cette Université qui a œuvré aujourd’hui pour notre avenir et qui nous a formés pour servir ce pays.»