Utilisation de combustibles domestiques : Pour un accès à une énergie moderne

L’utilisation du bois de chauffe pour la cuisson est encore monnaie courante dans beaucoup de pays en Afrique. Cette situation n’est pas sans conséquence si l’on sait qu’elle entraîne une pression croissante sur nos forêts, qui se traduit par une déforestation accélérée et une perte de biodiversité préoccupante. Et qu’elle contribue aussi à la dégradation de la qualité de l’air dans nos foyers, avec des conséquences directes sur la santé des femmes et des enfants qui sont les plus exposés aux fumées. Le défi aujourd’hui est de voir comment garantir aux populations un accès universel à une énergie moderne, propre et abordable, tout en protégeant nos ressources naturelles et en contribuant à la lutte contre les changements climatiques.
C’est le sens de la Semaine des combustibles domestiques organisée ce lundi «par le ministère de l’Energie grâce au soutien financier de la Coopération technique allemande (Giz), du ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du développement (Bmz), et du Fonds vert pour le climat dont le soutien a été déterminant pour le développement du sous-secteur des combustibles domestiques au Sénégal, et particulièrement à l’élaboration et au lancement de la Stratégie nationale sur les combustibles de cuisson propres et les biocarburants. «Nous sommes donc en face d’un problème multidimensionnel qui mérite d’être adressé en conséquence», a déclaré Birame Soulèye Diop. Selon le ministre de l’Energie, «cette réalité entraîne une pression croissante sur nos forêts, qui se traduit par une déforestation accélérée et une perte de biodiversité préoccupante». Pour ces raisons, poursuit le ministre, «nous ne pouvons pas rester inactifs». D’ailleurs, «le Sénégal a adopté sa stratégie nationale sur les combustibles de cuisson propres et les biocarburants».
Les participants vont ainsi réfléchir pour «renforcer la concertation entre les institutions publiques et les partenaires techniques et financiers, mettre en lumière les initiatives porteuses déjà en cours dans nos régions, créer des passerelles entre chercheurs, innovateurs, entrepreneurs et communautés, et surtout dégager ensemble des pistes d’action concrètes pour accélérer le déploiement des combustibles propres et durables». A l’en croire, l’Etat est déterminé à travailler avec les partenaires en mettant en place un cadre réglementaire et institutionnel favorable, à mobiliser les ressources nécessaires et à travailler main dans la main pour faire de cette stratégie une réalité tangible pour les populations.
Par Justin GOMIS – justin@lequotidien.sn