L’Observatoire de la qualité des services financiers (Oqsf), en collaboration avec les associations de consommation et les émetteurs de monnaie électrique, a lancé, samedi à Thiès, la troisième étape de sa campagne de sensibilisation sur les risques liés à l’utilisation des services financiers numériques, a constaté l’Aps.

«Ce partenariat est né d’une enquête conjointe menée par l’Observatoire et la Banque mondiale. Laquelle a révélé une expansion rapide des émetteurs de monnaie électronique et des services financiers numériques», a renseigné le médiateur des banques, systèmes financiers décentralisés et de La Poste, Banda Diop.

Selon lui, cette étude a également mis en évidence des «insuffisances notables en matière de protection des usagers».

Cette étape de Thiès intervient après celles de Ziguinchor et Saint-Louis, où tous les acteurs locaux des services financiers numériques se sont mobilisés pour participer à cette campagne de sensibilisation.

«Nous sommes pleinement engagés à améliorer la qualité des services financiers, à travers les actions de l’Observatoire», a affirmé M. Diop.

«Le médiateur des banques, des systèmes financiers décentralisés, des institutions de développement, de La Poste est une disposition financière que l’Etat a mise en place», afin de régler des conflits sans aller au Tribunal, a expliqué le responsable.

Il a rappelé que depuis 2009, l’institution a enregistré un «taux de réussite de plus de 90%» des cas de médiation. «A ce jour, nous avons traité près de 4000 dossiers et répondu à environ 8000 appels via notre numéro principal», poursuit-il.

«Ces résultats témoignent de la performance solide de nos opérations», a commenté Banda Diop.

Citant une étude réalisée en 2022 sur les risques liés à l’utilisation des services numériques, l’expert financier, en charge du service financier numérique de l’Oqsf, Habib Diallo, a révélé que sur les «90% des usagers qui utilisent les services financiers numériques, 38% sont exposés à des tentatives d’arnaque».

Selon lui, cela a amené le Premier ministre, Ousmane Sonko, à donner des instructions pour la création d’un comité devant prendre en charge les risques de fraude et d’arnaque, et promouvoir une démarche inclusive, afin de sensibiliser les populations.