Par Ousmane SOW – 

Face à la recrudescence des cas positifs, le ministère de la Santé a autorisé l’augmentation des doses normales, pour échapper aux formes les plus sévères du Covid-19. Malgré cette autorisation, les citoyens ne se bousculent pas aux points de vaccination pour bénéficier des «boosters». C’est la continuité des dernières semaines, avec un désintérêt pour la campagne vaccinale, qui a provoqué une péremption de centaines de milliers de doses.
A l’hôpital Philipe Maguilène Senghor de Yoff, centre de référence du district ouest de Dakar, les malades font la queue presque dans tous les services. Par contre à l’espace dédié à la vaccination contre le Covid-19, il n y a pas de file d’attente. Depuis des jours, les candidats à la vaccination arrivent au compte-goutte. La baisse des contaminations, la Coupe d’Afrique des Nations, la campagne électorale pour les Locales prévues ce dimanche, ne facilitent pas les choses. Bien sûr, cela pourrait se justifier également par le doute nourri depuis le début de la pandémie, répandu par les anti-vaccins. «A Yoff, le point de vaccination est vide», glisse un membre du personnel de santé, sous couvert de l’anonymat. «Au début de la vaccination, les gens venaient se faire vacciner», observe un jeune homme âgé d’une vingtaine d’années, sortant de l’établissement sanitaire. «Et c’est à l’image de ce qui se passe ailleurs, dans les pays développés», explique Dr Mamadou Ndiaye, directeur de la Prévention au ministère de la Santé.
Stagiaire