Validation de la Lettre de politique sectorielle du ministère de la Justice : Ousmane Diagne définit sa feuille de route pour les 5 ans à venir

La Justice adaptée à l’Agenda 2050… C’est l’objectif de la Lettre de politique sectorielle du ministère de la Justice pour les 5 prochaines années, qui devra être validée bientôt. Par Justin GOMIS –
Le ministère de la Justice disposera bientôt d’une feuille de route qui lui permettra de bien mener ses activités pour les 5 prochaines années. Après un long processus participatif de réflexion, de concertation et de co-construction qui a réuni l’Administration publique, la Société civile, les partenaires techniques et financiers, qui ont contribué à l’élaboration de ce document fondamental pour le développement de notre système judiciaire, un atelier de validation de cette Lettre de politique sectorielle de la Justice 2025-2029 a été organisé à cet effet. «La Lettre de politique sectorielle du secteur de la Justice est un véritable outil de pilotage de développement du secteur de la Justice aligné à l’Agenda national de transformation Sénégal 2050 et à ses déclinaisons quinquennales, la Stratégie nationale de développement 2025-2029. Elle constitue la feuille de route du ministère pour les 5 prochaines années et traduit notre vision d’une Justice accessible, humaine, performante et moderne au service d’un Sénégal juste et prospère», a déclaré Ousmane Diagne.
A en croire le ministre de la Justice, qui a présidé la cérémonie d’ouverture de cet atelier, ce document stratégique vise à dégager les grandes lignes de la politique sectorielle de la Justice. «Cette Lettre de politique sectorielle de la Justice 2025-2029 fixe des orientations stratégiques, claires, à savoir l’amélioration de l’accès à la Justice et de son efficacité, la réforme du système pénitentiaire et l’amélioration des conditions de travail de l’Administration pénitentiaire, le renforcement de l’éducation surveillée et la protection judiciaire des enfants, la promotion de la bonne gouvernance et le respect de la dignité humaine, le renforcement des ressources humaines et l’optimisation du pilotage du secteur», a-t-il indiqué.
Aujourd’hui, la surpopulation carcérale est une réalité au Sénégal, avec un taux d’occupation des prisons de 262%. En tout cas, ces 5 programmes, estimés à plus de 145 milliards de francs Cfa, permettront de relever ces défis. «La réforme du secteur judiciaire est au cœur de ce document et va servir de feuille de route durant les 5 prochaines années.»
De l’avis de la représentante du Directeur général de la planification au ministère de l’Economie et de la coopération, «ce document, fruit d’un travail inclusif, dénote une volonté commune de bâtir un système judiciaire plus équitable, efficace et respectueux des droits fondamentaux à la hauteur des attentes des citoyens et des exigences d’Etat de Droit». A travers cette politique nationale, poursuit-elle, «le ministère de la Justice pose les jalons d’une gouvernance modernisée, mieux articulée avec les enjeux prioritaires de notre pays tels que définis dans la Stratégie nationale de développement, notamment en son axe 4 «Bonne gouvernance et engagement africain», tout en se fondant sur les engagements internationaux du Sénégal en matière de justice, de droits humains et de bonne gouvernance».
Cependant, le ministre de la Justice n’a pas manqué de souligner l’existence de certains défis à relever dans le secteur de la Justice, comme la modernisation des infrastructures, la lutte contre la surpopulation carcérale, la célérité des procédures, le renforcement des ressources humaines et l’adaptation aux enjeux numériques. Selon lui, il urge de réformer en s’adaptant aux contextes national et international qui exigent la bonne gouvernance et la transparence. «Dans des contextes national et international marqués par des exigences de bonne gouvernance, de transparence, de sécurité juridique et de respect des droits humains, il est impératif que notre Justice reforme, s’adapte et innove», a-t-il dit.
Avant de rappeler aux différents acteurs, l’objet de cet atelier qui vise à recueillir les avis et recommandations de ces derniers afin de valider ce document stratégique. «Il nous appartient collectivement de nous assurer que ce document réponde aux véritables enjeux du secteur, tout en étant réaliste et soutenable sur les plans institutionnel, humain et financier. Je vous invite à participer activement aux travaux dans un esprit de collaboration et de responsabilité. Je reste convaincu qu’à l’issue de cet atelier, nous disposerons d’un document consensuel, crédible et fédérateur, qui nous guidera dans les années à venir vers une Justice plus proche du citoyen, plus efficace et plus respectée», a-t-il conclu.
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