Validation de l’année scolaire : La Cosydep veut une reprise entre septembre et décembre

La Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (Cosydep) demande aux autorités «d’élaborer des scénarii d’achèvement de l’année scolaire 2019-2020, à programmer entre septembre et décembre». Cette organisation recommande aussi d’«Établir un bilan objectif, exhaustif et inclusif de tout le processus préparatoire de la reprise» afin de cerner les causes profondes de l’échec de la reprise des cours du 2 juin.
La Cosydep (Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique) a sa petite idée pour faire valider l’année scolaire 2019-2020 menacée par la pandémie du Covid-19. En effet, en perspective de l’achèvement de l’année scolaire, la Cosydep propose, dans une déclaration, aux autorités «d’élaborer des scénarii d’achèvement de l’année scolaire 2019-2020, à programmer entre septembre et décembre, en raison de l’état du réseau scolaire et de l’état d’esprit des enseignants».
L’organisation souligne aussi «la nécessité de tenir compte des principes d’inclusion et d’équité exigeant des réponses précises sur le sort réservé aux classes intermédiaires». Il est demandé aussi de «mettre en place et animer des espaces d’expression plurielle à travers une plateforme de recueil de contributions des citoyens, y compris de la diaspora, notamment celle établie dans des pays ayant connu des crises».
De même, il est préconisé la mise en place d’un «dispositif ouvert aux acteurs de l’éducation en activité et à la retraite, un panel de contributions dédié à des spécialistes (psychologues-conseillers, assistants sociaux, agents de santé, chercheurs-universitaires…), et un espace réservé aux jeunes et autres leaders communautaires».
La Cosydep veut également que les contributions de ces espaces soient exploitées «pour enrichir, accompagner et renforcer le scénario retenu, en vue de s’assurer de l’adhésion et de l’engagement de tous les acteurs, avec un plan de mitigation pertinent et un dispositif participatif d’alerte pour tout dysfonctionnement».
Pour faire face, à l’avenir, à ces événements imprévus, les membres de cette organisation ont insisté «sur l’option pour un système éducatif moderne dans ses possibilités d’apprentissage». Celui-ci, indiquent-ils, doit être «solide de ses infrastructures, souple dans son déploiement, résilient dans ses réponses (…) suffisamment ancré sur les réalités nationales et effectivement décentralisé».
Par ailleurs, la Cosydep a réaffirmé «son attachement au développement de stratégies de communication visuelle de proximité, à la planification rigoureuse du processus de reprise et à la préservation de la santé des acteurs».
Cerner les causes profondes de l’échec du 2 juin
À propos de la reprise avortée des cours pour les classes d’examen le 2 juin dernier, la Cosydep appelle à faire le bilan de cet échec. La Cosydep, dans une déclaration, «juge nécessaire et urgent de développer de manière concomitante» des mesures au courant du mois de juin.
Cette organisation recommande «d’établir un bilan objectif, exhaustif et inclusif de tout le processus préparatoire de la reprise en vue d’apprécier la portée des multiples offres d’accompagnement des apprenants, d’évaluer la mise en œuvre du protocole sanitaire et de cerner les causes profondes de l’échec». D’après Cheikh Mbow et ses collègues, «ce bilan sera aussi l’occasion de faire le point sur l’ensemble des ressources humaines, matérielles et financières mobilisées». Ils demandent aussi de «poursuivre sans arrêt la mise en œuvre du protocole sanitaire dans les établissements scolaires, universitaires et tout autre lieu d’éducation, préalable à toute reprise des enseignements».
Dans cette série de recommandations, la Cosydep pense aussi qu’il faut «faciliter une rencontre de haut niveau entre le président de la République et les représentants des enseignants, en vue de recueillir leurs préoccupations, leur remonter le moral et remobiliser les acteurs». Cela, précisent les auteurs de la déclaration, «à l’instar de la consultation des acteurs politiques tenue au début de la pandémie».