18 formateurs ont été formés aux métiers de l’éco-construction et ont reçu leur attestation. Ils vont s’atteler, à leur tour, à la formation de jeunes pour ce type de construction basé sur des matériaux locaux. «Ce projet intervient dans un contexte de diversification de l’offre de formation et d’apprentissage, d’exploration de nouvelles perspectives hors du système classique d’éducation et de formation», a expliqué mardi Mouhamadou Moustapha Thioune, Secrétaire général du ministère de l’Emploi, de la formation professionnelle, de l’apprentissage et de l’insertion (Mefpai). M. Thioune recevait à l’occasion les clés pour le transfert de ressources du projet Umat (Unité mobile d’assemblage et de transformation) du Sahel. «L’objectif de l’Umat du Sahel est de mettre en place un démonstrateur de formation aux métiers de l’éco-construction (…) La finalité du projet est de mettre à disposition de l’économie nationale, une masse critique de jeunes formés dans la valorisation et la production locale de matériaux de construction. Il s’agit de créer les conditions pédagogiques et techniques d’émergence d’une filière structurée et pérenne de construction de logements sociaux bien structurés, bio-climatiques», a poursuivi le Sg du Mefpai. «On apprend à transformer la terre, le typha, on apprend le génie civil, les branchements électriques, l’autonomie énergétique parce qu’ici tout est alimenté par les panneaux photovoltaïques qui sont sur l’Umat. Ce centre qui est un démonstrateur, un centre de formation aux gestes de l’éco-construction peut être répliqué », a souligné André Durbec, président de Low carbone, structure ayant encadré la formation pratique sur le terrain. Une maison-pilote, fruit de ce projet, a été réceptionnée le même jour sur le site de l’Umat du Sahel, implanté au pôle urbain de Diamniadio. «L’Umat du Sahel, installée sur une assiette foncière d’une superficie de 6655 m2 octroyée par la Dgpu, a été déployée à travers 3 composantes : les ateliers de formation, un espace de formation pratique à ciel ouvert avec d’autres plateformes et une maison-pilote», a détaillé M. Thioune, pour un enrôlement massif des jeunes dans ces nouveaux métiers. Le projet Umat du Sahel, fruit de la coopération entre le Sénégal et la France, a été déployé grâce à un financement du Trésor français d’un montant global de 786 767 euros (516 millions francs Cfa).
Par Alioune Badara NDIAYE – abndiaye@lequotidien.sn