La Banque africaine de développement (Bad) a approuvé mercredi un prêt de 87,6 millions d’euros, soit plus de 52 milliards de F Cfa, au gouvernement du Sénégal. Ce prêt va servir à la mise en œuvre du Projet de valorisation des eaux pour le développement des chaînes de valeurs.

Pour mettre en œuvre son Projet de valorisation des eaux pour le développement des chaînes de valeur (Provale-Cv), le Sénégal va bénéficier d’un prêt 52 milliards 200 millions de F Cfa de la Banque africaine de développement (Bad). Le Conseil d’administration de la Bad l’a approuvé mercredi dernier à Abidjan. Dans un document, la Bad informe que ce prêt «sera cofinancé par la banque à hauteur de 60,8 millions d’euros (pour un projet dont le coût total est estimé à 122 millions d’euros) et par le Fonds chinois (African growing together fund) pour un montant de 26,8 millions d’euros». De même, la Bad renseigne que le projet «est également cofinancé par le Fonds de l’Opep pour le développement international et le Fonds international de développement agricole (Fida)».
Le document souligne aussi que c’est le premier projet du Programme national de développement de la petite irrigation locale au Sénégal. Le Provale-Cv, selon la Bad, «intervient dans trois zones agro-écologiques du pays : les Niayes, le bassin arachidier et la Casamance». Et il concerne huit régions administratives, «Kaolack, Fatick, Kaffrine, Diourbel, Thiès, Ziguinchor, Sédhiou et Kolda». Concernant la réalisation du projet, le document informe qu’elle se fera sur «une durée de 5 ans». Il prévoit également «d’augmenter durablement les productions agricoles, les emplois et les revenus en milieu rural». Ce, «à travers la mobilisation des eaux de surface et des eaux souterraines». Ce projet prévoit ainsi «l’aménagement de 12 mille 730 hectares (ha), dont 7 950 ha de vallées et bas-fonds, 3 980 ha de terres récupérées et 800 ha de maraîchage sur forages, de pistes de production, magasins de stockage et infrastructures pastorales». Selon la directrice générale pour l’Afrique de l’Ouest de la Banque africaine de développement, Marie-Laure Akin-Olugbade, citée dans le document, «le projet aura un impact direct sur 38 mille ménages, soit environ 300 mille personnes concernées». A cela s’ajoutent les actions envisagées par le projet qui «permettront la création de 28 mille emplois décents, dont 30% pour les femmes et 40% pour les jeunes». Et aussi «des revenus moyens additionnels par bénéficiaire d’environ 1 520 euro, issus des productions agricoles».
Par ailleurs, la Bad renseigne que son portefeuille actif «comprend 28 opérations, avec un engagement d’environ 1,3 milliard d’euros». Concernant le secteur agricole, le portefeuille comprend «six projets nationaux (pour un montant total de 179 millions d’euros), un projet multinational (27 millions d’euros) et un projet financé sur le guichet secteur privé».
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