L’Association des parents d’élèves (Ape), l’Association des mères d’élèves (Ame) et le Comité de gestion des écoles (Cge) sont des structures créées dans les établissements scolaires pour une meilleure collaboration entre les différents acteurs de l’école pour le bénéfice exclusif des apprenants. 30 acteurs des écoles élémentaires, du moyen-secondaire, ciblés par l’Association Gune-Kolda, ont reçu des outils de gestion efficaces au cours d’un atelier tenu mardi passé à Kounkané.Par Abdoulaye KAMARA –

La gestion des établissements scolaires ne saurait être la seule affaire des enseignants et des administrateurs scolaires. Pour son efficacité, les parents d’élèves y ont un rôle de premier plan à jouer. C’est tout le sens de la création, dans les écoles élémentaires, du moyen-secondaire, de structures de gestion communautaires telles que l’Associations de parents d’élèves (Ape), l’Association de mères d’élèves (Ame) et le Comité de gestion de l’école (Cge).

Malheureusement, ces structures pèchent par défaut de dynamisme et de créativité. C’est le constat fait par l’Association Gune-Kolda qui intervient dans 14 écoles élémentaires, du moyen-secondaire du département de Vélingara dans le cadre de son projet «Garantir les droits des filles à une éducation de qualité, équitable et sans violence» qui a reçu les soutiens financiers et techniques de l’Agence catalane de coopération au développement (Accd) et de la Fondation Gune-Barcelone. 30 acteurs (enseignants, chefs d’établissement et parents d’élèves des communes de Kandiaye et Kounkané) ont reçu, mardi passé dans une école élémentaire de la ville de Kounkané, une formation sur les rôles et responsabilités de ces structures de gestion de l’école.
L’inspecteur de l’enseignement à la retraite, Ousmane Baldé, en bon facilitateur, a campé l’objectif de la rencontre en ces termes : «Fournir aux acteurs les outils nécessaires pour une gestion efficace de ces structures et garantir une meilleure collaboration entre les acteurs des écoles.» Le formateur a insisté sur les bonnes pratiques à adopter pour assurer une gestion transparente et une prise de décision inclusive. Il a proposé : «Une communication renforcée entre différents acteurs sur les plans vertical et horizontal, une mobilisation des différents acteurs autour de l’école, l’élaboration et la mise en œuvre d’un plan d’actions, la création d’un organe de prévention, de gestion, de médiation et de règlement des conflits, et puis l’élection démocratique des membres du bureau.»

Au courant de l’atelier, Harouna Baldé, chargé du suivi-évaluation à Gune-Kolda, a fortement recommandé aux différents acteurs «de respecter les droits des enfants à l’intérieur comme à l’extérieur de l’espace scolaire, de bannir toute forme de violence basée sur le genre et impliquer les jeunes et les femmes dans toutes les structures de gestion des établissements scolaires». Les participants ont pris l’engagement, en début de Nouvel An 2025, de faire la restitution du contenu de l’atelier lors d’une Assemblée générale qui va regrouper parents d’élèves, élèves et enseignants.
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