Par Abdoulaye KAMARA(Correspondant)

– L’Imam Babacar Diouf qui a présidé la prière de l’Aïd el fitr, dimanche, à la mosquée Irbaat boun saaria de la ville de Vélingara, au sud du pays, se préoccupe et s’indigne des cas de meurtres volontaires ou involontaires qui alimentent les débats au Sénégal. Dans son sermon, après la prière des 2 rakkas, il a martelé : « Il y a trop de cas de meurtres volontaires et involontaires dans ce pays. Assassinat de personnes innocentes tous azimuts. Où se trouve l’Etat ? » Puis de poursuivre : « L’Etat est-il incapable de trouver solution à ces cas de meurtres à tout bout de champs ? Oh que si ! Il s’explique : «  La preuve, au début de la pandémie du Covid-19, en 2020, l’Etat a pris des mesures coercitives qui ont bien fonctionné et les populations y ont adhéré. Les couvre-feux ont marché ainsi que l’observance de mesures barrières parce que l’Etat avait pris ses responsabilités. Pourquoi ne pas reprendre la même démarche pour mettre fin à cette insécurité qui menace tout le monde finalement. Nos gouvernants répondront devant Dieu sur la manière dont ils ont géré cette situation d’insécurité qui s’est installée dans ce pays. Parce qu’ils ont été élus pour 2 missions principales : assurer le bien-être des populations sur terre et leur permettre de pratiquer librement leur religion. »
Auparavant l’imam de cette mosquée dite de la communauté « ibaadu rahman » a justifié l’organisation de cette prière ce dimanche 1er mai, avant le Royaume d’Arabie Saoudite qui abrite les Lieux saints de l’slam. Il a dit : « Nous remercions Dieu, dans Son infini bonté, de nous avoir permis de jeûner 29 jours. Nous avons débuté le jeûne après avoir eu la chance d’être informé de l’apparition de la lune quelque part dans le monde. Dieu autorise chaque pays à s’organiser pour fixer les conditions d’observance du début et de la fin du mois de ramadan. Mais alors tous doivent commencer le même jour et rompre le même jour. » Il poursuit : « Dieu autorise aussi à des pays qui se trouvent dans la même zone avec le même fuseau horaire de s’entendre pour débuter et finir le jeûne le même jour. Il (Dieu) a encore élargi, en nous rappelant que le monde est Un et que la communauté des musulmans est Un. Quiconque, quelque part sur la planète Terre, voit la lune peut en informer ses semblables qui doivent sur la base de la confiance débuter ou rompre le jeûne. Heureusement, pour cette année, pratiquement tous les pays musulmans ont commencé le ramadan au même moment. La tradition établie dans cette mosquée est que partout dans le monde où nous apprenons l’apparition de la lune nous suffit pour prier ou rompre. C’est le cas aujourd’hui. Cela pour expliquer pourquoi nous n’avons pas attendu que la Mecque prie pour le faire. La lune est apparue au Mali, au Niger ainsi que dans certaines parties du Sénégal. Cela nous suffit», s’est-il justifié.
akamara@lequotidien.sn