Affectataire de 1 000 ha de terres dans la commune de Pakour, Mamadou Oumar Sall manifeste toute sa générosité à l’endroit des populations de cette commune du département de Vélingara. Il a distribué, lundi dernier, 113 millions 400 mille francs à 460 femmes productrices d’oignons pour ne pas devoir faire face à des problèmes d’écoulement.Par Abdoulaye KAMARA(Correspondant)

– Elles ont chanté et loué les qualités humaines de Mamadou Oumar Sall, le magnat de la banane au Sénégal. 460 femmes productrices d’oignon des villages de Manato, de Diaocounda, commune de Pakour, département de Vélingara, et d’ailleurs ont vendu lundi dernier la totalité de leur production à M. Sall, affectataire de 1 000 ha de terres dans leur localité. Après avoir autorisé ces femmes à exploiter 8 ha dans sa plantation de banane, M. Sall a décidé d’acheter toute la production qu’elles ont fini de récolter et de mettre en sac. Cela, pour leur éviter les aléas si décourageants de son écoulement. Mamadou Oumar Sall a distribué en tout 113 millions 400 mille francs Cfa pour une production totale de 567 tonnes. Chaque femme est rentrée, en moyenne, avec la somme de 245 mille francs. En amont, M. Sall a gracieusement mis à leur disposition les semences, les fertilisants, les emballages, l’eau et l’encadrement technique. C’est la 3ème année consécutive qu’il agisse de la sorte pour les mêmes femmes.
Pour manifester toute leur reconnaissance au roi de la banane au Sénégal, la dame Adama Diao a dit : «Nous ne regrettons rien dans notre collaboration avec M. Sall. Nous avons pu acheter des poules avec l’argent de nos productions et aujourd’hui, ce sont des têtes de bœuf que nous avons. Et nous parvenons à soutenir la scolarité de nos enfants et même organiser, avec beaucoup de bonheur, nos cérémonies familiales.» Le chef du village de Manato, Samba Boiro, de son côté, renseigne : «Je ne suis plus intervenu depuis 3 ans dans des conflits conjugaux. Les femmes sont autonomes. Elles n’ont plus besoin de mettre la pression à leurs époux. En plus, elles sont sainement occupées dans le périmètre. Hommes et femmes ne travaillent plus comme ouvriers agricoles saisonniers. Tout le monde travaille pour son propre compte, en toute saison.»
Suffisant pour «faire taire les détracteurs de cette délibération qui a octroyé des terres qui n’étaient pas exploitées et qui a suivi toutes la procédure requise», a dit Diarga Sané, maire de la commune. Qui dit n’avoir rien regretté, car «ce sont des emplois qui sont créés et ce projet entre en droite ligne dans la politique d’emplois des jeunes du Président Macky Sall. En plus, M. Sall a honoré tous les engagements qu’il a pris auparavant».

194 millions investis en 3 ans dans la localité
A son tour, le conseiller économique, social et environnemental a révélé le montant des investissements consentis pour le bénéfice exclusif des populations de la commune de Pakour. Il dit : «Durant ces 3 ans, c’est au total 194 millions de francs Cfa qui sont investis dans cette localité en termes de construction de pistes de production, de cases de santé, d’octroi de moulins à céréale, de réhabilitation de mosquées et d’appui en craie aux 19 écoles élémentaires de la commune.»
A rappeler que M. Sall, à travers son Gie «Yellitaare dema et gaynnaaka», a obtenu du Conseil municipal 1 000 ha de terres dans la commune de Pakour, le long du cours d’eau «la Kayanga». Depuis 3 ans, il a commencé à exploiter une bananeraie de 200 ha qui est actuellement en extension pour 200 autres ha. Progressi­vement, il compte valoriser une bonne partie de l’assiette foncière qui lui est «légalement affectée».  «Bien sûr, il y a des zones impropres à la plantation. Et puis nous avons décidé de laisser 6 parcours de bétail pour le pâturage et l’accès à l’eau. Au bout, nous nous retrouverons avec bien moins de 1 000 ha», a-t-il martelé. Un projet contesté par l’élite intellectuelle de la commune qui considère que l’assiette foncière donnée est exorbitante.
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