266 abris provisoires, 65 enseignants en manque et 586 classes spéciales, énorme déficit en tables-bancs. Voilà les problèmes que la circonscription éducative de Vélingara doit résoudre pour un démarrage des enseignements-apprentissages dès le 7 octobre, dans toutes les écoles de l’élémentaire et du moyen du département de VélingaraPar Abdoulaye KAMARA – 

Ce 7 octobre 2024, toutes les conditions ne seront pas réunies pour un démarrage à 8 heures des enseignements/apprentissages dans maintes écoles de l’élémentaire et du moyen du département de Vélingara, dans la région de Kolda. En cause, l’énorme déficit en enseignants et en tables-bancs, en plus des nombreux abris de fortune se trouvant dans ces établissements scolaires. Le nouvel Inspecteur départemental de l’éducation, Maguette Diop, a lancé un cri du cœur au cours d’un Comité départemental de développement tenu, hier mercredi, dans la salle des réunions de la Préfecture de la ville chef-lieu de département. Pour sa première sortie publique officielle, M. Diop indique : «Il y a pour cette année, suite aux différents mouvements du personnel, un gap de 65 enseignants, compte non tenu du déficit que la circonscription traîne depuis l’année scolaire passée.» Toutefois, ce chiffre est bien en deçà de la réalité dans les écoles. Il ne tient pas compte des nouvelles créations d’écoles, ni des extensions de l’existant. Et puis, dans le cycle élémentaire, selon l’inspecteur, il existe 586 classes spéciales. Une classe spéciale est soit une classe à cours multiples (un enseignant regroupe 2 cours dans une même salle de classe) ou une classe à double-flux (alterner 2 cohortes pour un même enseignant du fait de l’importance du nombre d’élèves). C’est dire que c’est autant de classes (586) que de besoin en enseignants. En clair, tous ces enseignants vont manquer à l’appel lundi 7 octobre prochain, empêchant maints élèves de démarrer les enseignements en même temps que d’autres camarades, plus chanceux. L’autre problème de l’éducation à Vélingara est lié à la population d’abris provisoires dans les écoles. Selon l’inspecteur Diop, dans les écoles élémentaires, se trouvent 211 abris de fortune, et 56 dans le moyen, soit un total de 266 classes qui ne seront pas prêtes à recevoir de sitôt les potaches. Faute du matériau pour les ériger ou pour cause de pluie. Ce n’est pas tout. Le nombre de tables-bancs est insuffisant dans toutes les écoles. Sans donner de chiffre spécifique à sa circonscription, l’inspecteur de l’Enseignement Maguette Diop a informé que pour toute la région, les autorités académiques sont à la recherche de 6000 tables-bancs. Ce chiffre partagé entre les 3 départements indique à quel point la situation du mobilier est alarmante dans la région de Kolda. Aussi l’inspecteur a-t-il sollicité la collaboration active des collectivités territoriales pour aider à combler le gap en tables-bancs et mettre à disposition, dès la semaine prochaine, les fournitures scolaires pour soulager les parents d’élèves.
Le désherbage des cours des écoles, l’épandage des herbicides pour lutter contre l’enherbement des cours, le défaut de véhicules à l’Inspection de l’éducation sont les autres problèmes qui ont retenu l’attention des chefs de services déconcentrés de l’Etat, des responsables des associations des parents d’élèves, des chefs d’établissement et des partenaires sociaux qui étaient conviés à cette rencontre.
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