Vélingara a démarré des activités sportives et culturelles liées à l’organisation de la Semaine nationale de la jeunesse. Occasion que vont saisir les jeunes pour sensibiliser leurs pairs contre l’émigration irrégulière, la déperdition scolaire et la violence politique.Par Abdoulaye KAMARA

– Les jeunes du département de Vélingara, situé au Sud du Sénégal, vont vers 2 jours d’activités sportives et culturelles à partir d’hier et ce jusqu’au 14 juillet.
Le ministère de la Jeunesse et le Conseil départemental de la jeunesse ont retenu ces dates pour donner aux jeunes de ce département de la région de Kolda, leur semaine de la jeunesse qui, on se rappelle, avait été annulée suite aux décès de bébés à la maternité de Tivaouane au mois de mai dernier. Pour cette activité, les jeunes du Fouladou vont sensibiliser leurs pairs sur l’émigration irrégulière, la déperdition scolaire et la violence politique en cette période de campagne électorale. Ismaïla Mané, président du Conseil départemental de la jeunesse, renseigne sur le programme : «Des délégations proviennent des 14 communes du département pour participer à des manifestations sportives, éducatives et culturelles. Le thème central est la Citoyenneté au rythme de l’Olympisme. Ça permet aux jeunes de développer des valeurs de citoyenneté et les invite à beaucoup de plus de responsabilité parce que l’avenir du pays dépend de la capacité de sa jeunesse à pouvoir s’organiser et à relever des défis.
Les soirées culturelles et sportives permettent aux jeunes de développer leurs talents, des talents qui peuvent être détectés pour être valorisés. Nous développons un thème central qui est axé sur l’émigration irrégulière. Nous sommes dans une zone pourvoyeuses de candidats à la migration. Et puis nous allons parler des moto-taxis qui sont responsables de cas de déperdition scolaire.» Ce n’est pas tout. Le Conseil départemental de la jeunesse, selon Ismaïla Mané, «va convier tous les acteurs politiques à profiter de ce grand moment de mobilisation des jeunes pour venir leur parler, leur lancer un message de paix et de non-violence». «Certains jeunes pensent que c’est par la violence qu’ils peuvent résoudre tous leurs problèmes quotidiens. Nous disons aux politiques que nous les jeunes refusons d’être utilisés comme de la chair à canon. Nous refusons d’être des nervis. Nous avons besoin de formation et de capacitation pour relever les défis de développement qui nous attendent», ajoute-t-il.
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