L’élection présidentielle est un moment privilégié pour les candidats de faire des promesses, et pour les citoyens et potentiels électeurs de manifester leurs attentes ou aspirations. A quelques jours de la tenue du scrutin, des jeunes Vélingarois rappellent les chantiers prioritaires dans le département. Par Alpha SYLLA –
S’il y a bien une attente unanime des Vélingarois envers la prochaine ou le prochain Président (e) du Sénégal, c’est bien l’érection, dans le département, d’un hôpital d’au moins de niveau 2. Le domaine sanitaire est en effet placé au sommet des priorités. «L’hôpital de niveau 2 est une urgence pour nous. Chaque jour, on assiste à des évacuations de malades ou de femmes enceintes à Tambacounda ou à Kolda. C’est infernal ce que nous vivons tous les jours», affirme Lamine Seefo Baldé. Cet hôpital de niveau 2 était pourtant l’une des promesses de campagne du Président-candidat Macky Sall lors de la Présidentielle de 2019. Une promesse que les Vélingarois n’oublient toujours pas.
«Le Président Macky Sall a transformé notre département en une poubelle de promesses dont aucune n’a été tenue ou respectée durant tout son règne», dénonce Youssouph Thiané Baldé, coordonnateur de la Société civile dans le département, qui interpelle d’avance le prochain dirigeant du Sénégal sur le problème sanitaire en premier. «Le prochain Président doit régler le problème sanitaire en nous aidant à passer d’un district sanitaire à un hôpital de niveau 2 digne de ce nom. Les Vélingarois sont fatigués d’effectuer de longs déplacements de Vélingara à Tambacounda ou encore à Kolda pour subir des opérations. On ne peut plus compter le nombre de décès lors des évacuations sanitaires», a-t-il ajouté. Mais la santé n’est pas la seule doléance des Vélingarois. «L’électrification des quatorze communes du département, la création d’un centre de formation professionnelle pouvant permettre aux fils et filles de Vélingara d’acquérir des connaissances et des qualifications en agriculture, en élevage, en énergie ou en commerce» restent les autres attentes des Vélingarois. «Nous avons deux grands marchés hebdomadaires (Manda Douane et Diaobé), sans compter l’évènement religieux de Médina Gounass», dit-il. Mais de l’avis de Youssouph Thiané Baldé, toutes ces potentialités économiques et religieuses notamment ne pourront pleinement profiter aux populations du département que par la satisfaction de certains préalables : la réalisation d’infrastructures de développement vu la position géographique stratégique du département dans plusieurs domaines et secteurs d’activités et la formation professionnelle par la qualification.
Emploi des jeunes
Infographe et technicien multimédias de profession, Lamine Seefo Baldé estime que le département mérite un minimum de considération de la part des dirigeants. Ceci, par la satisfaction de certaines vieilles doléances de la localité. «Au-delà de la santé, il y a l’aspect culturel. Les infrastructures culturelles font défaut à Vélingara. Nous n’avons pas de Maison de la jeunesse» pour tenir certaines activités culturelles d’envergure ou encore accueillir certains artistes de renom. Pour ce jeune entrepreneur et président de l’Association des jeunes reporters de Vélingara, les potentialités du département ne sont pas mises en valeur. «Sur cent jeunes, presque les 90% sont des chômeurs, des intellectuels, des gens qui ont été à l’université mais qui ne trouvent pas de travail. Je peux dire que rien ne marche ici à Vélingara… qui est pourtant un carrefour qui regroupe trois pays.» Lamine de poursuivre : «Il faut qu’il sache (le prochain Président) que ce carrefour fait rentrer chaque jour des millions. Par exemple, si on prend Diaobé (qui abrite un marché sous-régional), combien de bus quittent Dakar pour entrer chaque mardi et retourner mercredi ? Si nous prenons la sous-région avec la Gambie et les deux Guinée, presque chaque jour, ce sont des millions qui entrent grâce aux camions de marchandises. Alors il faut qu’il y ait au moins une considération pour cette ville.»