VELINGARA – Journée internationale des migrants : L’agriculture proposée aux jeunes comme alternative

Pour traiter du thème «Conséquences des migrations irrégulières : quelles stratégies pour fixer les jeunes dans leurs terroirs», à l’occasion de la Journée internationale des migrants vendredi passé, le Conseil communal de la jeunesse (Ccj) n’est pas allé chercher loin ses panélistes. Surtout pas dans le milieu des intellectuels ou «spécialistes des questions migratoires». Lassana Sambou, président du Ccj, et Moussa Soumboundou, coordonnateur de l’Association «Ici, c’est l’avenir» (Initiatives internationales contre les migrations irrégulières), organisateurs de la journée, ont recruté parmi des migrants de retour, des jeunes qui n’ont jamais quitté le terroir et qui s’en sortent bien, des Ong et programmes étatiques qui proposent des activités génératrices de revenus aux jeunes. Lassana Sambou dira : «Nous avons voulu amener les acteurs de la lutte contre les migrations à communiquer sur leurs activités en faveur des jeunes, dont des migrants de retour, et insister sur les offres de financement en cours ou en perspective. Nous avons aussi voulu que des migrants de retour expriment tout leur regret de s’être lancé dans l’aventure de l’émigration et aussi offrir en exemple à ses pairs un jeune de moins de 30 ans qui n’a jamais quitté le terroir et qui emploie des ouvriers dans ses exploitations agricoles.»
A propos de stratégies pour fixer les jeunes à domicile, les différentes communications ont indiqué la voie de l’agriculture. «Vélingara est une zone de grande potentialités agropastorales. Par l’agriculture on peut facilement réussir et ne rien envier à ceux qui ont des emplois salariés. L’arachide, la patate douce, le manioc sont tous rentables», a dit Oumar Cissé, membre de la société civile. Mais la communication qui a le plus retenu l’attention de l’assistance sélective et bien disciplinée (mesures barrières oblige), c’est celle de Harouna Kébé. A 24 ans, lui qui n’a jamais quitté le département de Vélingara a «emblavé plus de 50 ha en spéculations diverses, a donné des semences à crédit à 120 personnes, possède un tracteur et une batteuse à arachide».