41 ans après son décès, le 11 mai 1981, le chantre du reggae, Robert Nesta Marley dit Bob, continue à inspirer. Le club d’anglais du Collège d’enseignement moyen (Cem) de Kandia, département de Vélin­gara, a célébré la journée commémorant sa disparition hier mercredi, avec l’ensemble des élèves et le personnel de l’établissement. Selon Aliou Diam­bang, professeur d’anglais, c’est une façon de faire découvrir aux élèves le vrai visage de cet artiste. «Nous avons remarqué que les jeunes de la localité en général, les élèves en particulier, ne savent de Bob Marley que le rastaman, adepte de la consommation de chanvre indien. Alors qu’il y a beaucoup à apprendre de sa vie pour s’en inspirer. Son attachement à sa maman, sa volonté de réussir coûte que coûte pour l’extirper de la précarité, son panafricanisme, son amour pour l’Afri­que doivent constituer des sour­ces de motivation et d’inspiration pour les élèves», a dit le principal coordonnateur du club d’anglais. «Nous avons également voulu allier l’utile à l’agréable en poussant les élèves à trouver une opportunité pour s’exprimer en Anglais. En dehors des cours, ils parlent rarement anglais alors que c’est connu, c’est en forgeant que l’on devient forgeron», poursuit l’encadreur. A l’occasion, le professeur a fait un exposé sur la vie et l’œuvre du fils de Cedella Booker, ses voyages en Afrique, ses chansons révolutionnaires qui appellent à l’unité et à l’indépendance africaines, tout en demandant aux élèves de ne pas retenir le côté négatif, la perfection n’étant pas de ce bas-monde. Dans un anglais parfois approximatif et hésitant, les élèves ont posé des questions pour mieux connaître l’homme et les sources de son inspiration. Le tout dans l’ambiance des notes musicales reggae léguées à la postérité par Bob Marley.
Par Abdoulaye KAMARA – akamara@lequotidien.sn