Par Abdoulaye KAMARA

– Le malheur ne vient jamais seul. Mardi après-midi, un feu d’origine inconnue pour l’heure, a consumé totalement 2 salles de classe faites en abris de fortune dans le lycée de Diaobé, département de Vélingara. Il s’agit d’une classe de seconde S et d’une autre de première S. Ce qui en a rajouté aux inquiétudes des parents, administration et élèves dans un contexte de grève généralisée des enseignants depuis quelques mois. Le surveillant général de cet établissement, Abdoulaye Diallo, ne cache pas sa désolation : «L’origine de l’incendie est inconnue. En tout cas le feu est venu des concessions se trouvant du côté nord-est du lycée. La gendarmerie et les sapeurs-pompiers sont venus faire les constatations. Aucune table-banc n’est sortie de la classe de seconde, elles sont totalement calcinées. Celles de la première sont sauvées, heureusement.» Quelles perspectives pour les élèves de ces classes scientifiques qui ont déjà perdu beaucoup d’heures de cours du fait du boycott des enseignements ? Le surveillant Diallo : «L’équipe municipale et l’administration sont en train de se concerter pour voir comment reprendre les abris pour que l’on reprenne les cours juste après les grèves. Sinon ce serait préjudiciable pour les élèves de ces classes scientifiques qui ont un vaste programme.»
Mais déjà, le Programme d’urgence pour la modernisation des axes et zones frontalières (Puma) a programmé de construire et d’équiper 10 salles de classe dans cet établissement secondaire. C’est dire que le programme étatique de résorption des abris provisoires est en cours, mais avec une cadence assez lente. Et elles sont encore nombreuses les salles de classe trop vulnérables au feu qui peuplent les établissements scolaires dans ce dé­partement de la région de Kol­da. Elles sont faites à base d’un matériau très inflammable : paille, branchages, tiges de mil ou de maïs.
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