Le Programme d’appui aux initiatives de solidarité pour le développement (Paisd) et ses partenaires ont posé deux actes majeurs hier dans la région de Kolda. Dans , ils ont procédé à la pose de la première pierre du poste de santé. Et à Vélingara, ils ont posé l’acte de démarrage des travaux d’extension et d’équipement du lycée Chérif Samsidine Aïdara.
La commune de Némataba dans le département de Vélingara souffle un ouf de soulagement. Car une vieille doléance des populations a connu hier un début de réalisation. En effet, la première pierre du poste de santé a été posée par l’ambassadeur de France, Christophe Bigot. L’infrastructure va coûter environ plus de 137 millions de francs Cfa. Elle sera dotée de toutes les commodités requises. L’arrivée de ce poste limitera les accouchements à domicile, mettra fin au cycle d’évacuation difficile et coûteuse d’après Bobo Traoré, représentant de la diaspora. Le poste de santé polarise 35 villages de la commune. Mais aussi les pays limitrophes à savoir la Gambie, la Guinée-Bissau et la Guinée Conakry. Ainsi il permettra de décongestionner le centre de santé de Vélingara. Vélingara est distante de Kolda de 127 km et de Tambacounda de 100 km. «Cette contribution est une véritable bouffée d’oxygène pour le secteur de la santé du département de Vélingara. En effet, pour parler objectivement, nous avons un défi en termes d’infrastructures de ce genre. Pour une population estimée à 400 mille habitants, le département de Vélingara n’a que 24 postes de santé et 2 centres de santé. Or les normes de l’Organisation mondiale de la santé (Oms) étant d’un poste de santé pour 5 mille habitants. Vous conviendrez avec moi qu’’il y a encore beaucoup d’effort à faire», a déclaré Dr Oumar Sané, médecin-chef du centre de santé de Vélingara. Ce dernier a devant les autorités sollicité la construction et l’équipement d’un hôpital de niveau 2. L’accès à l’eau potable et à l’électricité ont aussi figuré dans le cahier de doléances des populations.
Le projet est financé par les ressortissants de la zone dans la diaspora, l’Agence française de développement (Afd), l’Union européenne (Ue) et l’Etat via le Programme d’appui aux initiatives de solidarité pour le développement (Paisd). Alors la cérémonie de pose de première pierre à Nemataba a constitué une tribune pour Papa Birama Thiam, directeur de la Coopération technique, par ailleurs coordonnateur du Paisd, pour établir le bilan du programme. Il dit : «Depuis 2005, année de lancement du dispositif, le Paisd a soutenu la réalisation de 193 projets d’infrastructures d’accès aux services sociaux de base pour un volume de financement de 15 milliards de franc Cfa dont une contribution de 5 milliards de franc Cfa mobilisés directement par notre vaillante diaspora.» Dans le secteur de la santé, poursuit-il, c’est presque 4 milliards de francs Cfa qui ont été investis pour la réalisation de 3 centres de santé, 19 dispensaires, 21 maternités, 25 cases de santé, 65 logements pour le personnel soignant.
Après Nemataba, la délégation a mis cap sur Vélingara. Sur place, il y a eu la pose de la première pierre du projet d’extension et d’équipement du lycée Chérif Samsidine Aïdara dont les travaux sont estimés à 85 millions de francs Cfa. Il s’agit de 8 nouvelles salles de classe. Et au nom des 1 130 élèves que compte l’établissement, Mamadou Diallo, président de la gouvernance scolaire, a estimé que cela leur donnera un meilleur cadre d’études et d’épanouissement. Les autorités de leur côté espèrent que l’infrastructure mettra un terme au cycle infernal de grèves pour des problèmes liés au manque de salles de classe. Dans le domaine de l’éducation et de la formation professionnelle, d’après M. Thiam du Paisd, c’est un volume d’investissement de 7, 5 milliards de francs Cfa. Avec cet argent, 3 centres de formation professionnelle, 23 lycées, 19 collèges et 29 écoles élémentaires ont été construits sur l’ensemble du territoire national.
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