Après les élèves du Cem de Hann, du lycée de Sanghé, de Ourossogui, leurs camardes du village de Dianwély, situé dans la commune de Némataba, département de Vélingara, font parler d’eux. Ils ont incendié des tables-bancs et démonté portes et fenêtres de l’école pour manifester contre le refus du directeur de l’établissement et du chef de village de les laisser organiser une soirée dansante au sein de l’établissement.Par Abdoulaye KAMARA – (Correspondant) –

Qui pour arrêter les actes d’indiscipline en milieu scolaire ? Des jeunes du village de Dianwély, commune de Némataba, département de Vélingara, ont incendié tous les tables-bancs d’une salle de classe et démonté portes et fenêtres de 2 salles. Les faits se sont déroulés dans la nuit du vendredi au samedi dernier. Le directeur de l’établissement, Mamadou Hady Ba, encore sous le choc samedi, raconte les faits. «Ce sont des jeunes dont des élèves en classe de Ter­minale au lycée de Vélingara qui ont voulu organiser une soirée dansante dans une salle de classe. Le chef de village a refusé de leur remettre les clefs de la salle. Ils ont, malgré mon refus et celui du chef de village, défoncé les portes de 2 salles de classe, sorti les tables-bancs d’une salle et démonté les fenêtres et portes d’une autre salle pour satisfaire leur envie de danser.» Il enchaîne : «Vers 23h, j’ai saisi la gendarmerie qui m’a accompagné sur les lieux pour stopper la soirée. Elle a saisi la sonorisation. Ils nous ont jeté des pierres pour nous empêcher d’amener la chaîne à musique. Mécontents, les jeunes ont mis le feu sur les tables qui étaient déjà dehors.» Les hommes en bleu informés de l’acte d’indiscipline sont retournés sur leurs pas samedi matin et ont procédé à l’arrestation de 2 élèves en classe de Terminale. Certains jeunes, présumés pyromanes, auraient pris la clef des champs.
Le directeur Ba, qui condamne l’acte, ajoute : «Désormais, nous ne nous sentirons pas en sécurité dans ce village. Notre refus s’est fondé sur un arrêt du sous-préfet de l’arrondissement qui interdit l’organisation de soirée dansante dans les écoles.» Tout cela se passe dans un contexte de manque de tables-bancs dans toutes les écoles du département. L’aca­démie de Kolda comptait pendant l’année scolaire qui vient de s’achever un déficit de 35 mille tables-bancs, selon une source officielle.
akamara@lequotidien.sn