Vélingara – Pour la défense des droits des femmes et des filles : L’association Hom-Dedff engage les hommes dans le combat


Une cinquante d’Organisations communautaires de base (Ocb) de Vélingara, représentées essentiellement par des hommes, ont été formées et sensibilisées, samedi dernier, par l’association Hommes pour la défense des droits des femmes et des filles (Hom-Dedff), afin de les engager dans le combat pour le respect des droits des femmes et des filles du département.
Par Abdoulaye KAMARA – Les 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre ne sont pas une affaire de femmes seulement. En tout cas, Hommes pour la défense de droits des femmes et des filles (Hom-Dedff), une association créée par des hommes et composée exclusivement d’hommes, a mêlé sa voix à celles de leurs sœurs pour contribuer au respect des droits des femmes et des filles. Elle a réuni, samedi dans un réceptif hôtelier de Vélingara, une cinquantaine d’Organisations communautaires de base Ocb), d’Associations sportives et culturelles (Asc) et d’Organisations de la société civile (Osc) pour partager des informations sur les violences basées sur le genre, les droits humains, les droits des femmes et des filles, les types de violences dont sont victimes les femmes et les filles du département, les facteurs favorisants, leurs auteurs, ainsi que leurs lieux de commission. Et puis engager les participants à l’atelier, des hommes en majorité, à jouer leur partition pour un monde plus respectueux de tous les droits de l’Homme en tenant compte de la spécificité du sexe dit faible.
L’objectif général de l’initiative de ces hommes est, selon Ibrahima Traoré, Point focal de Hom-Dedff, de «susciter la mobilisation citoyenne, discuter avec les hommes et les femmes sur les véritables enjeux de la problématique du combat contre les violences basées sur le genre et contribuer au respect des droits des femmes et des filles». Car, selon M. Traoré, le département de Vélingara fait partie des zones où les violences exercées sur les filles et les femmes continuent de faire leur chemin. En termes de représentation, il y avait plus de 40 hommes sur les 50 participants. En réalité, il s’agit pour Hom-Dedff d’engager les hommes, souvent auteurs des violences que subissent leurs sœurs, à faire dans la masculinité positive, «pour la construction d’une société stable de développement harmonieux de toutes les couches sociales», a déclaré Daouda Diop, Secré-taire général de Hom-Dedff.
Au courant des discussions, les participants ont identifié les différentes formes de violences subies par les femmes et filles du Fouladou. Elles ont pour noms : inceste, viol, mariages et grossesses précoces, violences physiques, violences conjugales, mutilations génitales féminines, etc. L’engagement des participants a consisté à s’informer sur les tous les droits des femmes et des filles, les conventions, protocoles et déclarations qui les promeuvent et les protègent pour mieux les défendre, à porter le plaidoyer au niveau des institutions et des familles pour leur promotion et à faire prendre conscience qu’il est impossible de développer le Sénégal en mettant à la marge près de 51% de sa population, les femmes en l’occurrence.
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