Le Conseil départemental de Vélingara veut sortir du siège qu’il loue à raison de 210 000 francs par mois pour déménager dans les prochains mois (courant 2025) dans un hôtel «aux normes, construit sur fonds propres», selon Ibrahima Diaby, président de la Commission de passation des marchés de cette institution dirigée par Ibrahima Barry, inspecteur des Impôts et domaines. Cette commission a procédé, hier jeudi, à l’ouverture publique des plis des offres faites par 5 entreprises soumissionnaires. C’était en présence des membres de la commission, de la presse locale, des organisations de la Société civile, ainsi que des groupements de femmes. Une volonté de transparence magnifiée par Malang Sagna, Coordonnateur départemental du Forum civil, qui a dit : «Il n’est pas fréquent de voir les collectivités territoriales se prêter à cet exercice de transparence. Il faut encourager et offrir le Conseil départemental en modèle. C’est une manière de faire dans l’inclusion sociale. Quand le bâtiment sera prêt, tous les habitants de Vélingara auront compris comment le marché a été attribué et d’où est venu le financement.»

Ce sera un bâtiment R+1 qui sera aux normes, contrairement au siège actuel qui peine à contenir tous les bureaux et services requis, selon Ibrahima Diaby. «Nous allons le construire sur fonds propres. Nous allons renoncer à faire des investissements dans les lycées ou dans d’autres secteurs pour quitter ce bâtiment qui n’est pas aux normes. Nous avons déjà mobilisé une importante somme d’argent, reste à voter pour le virement d’un montant de 50 millions pour la cause», ajoute-t-il.

La commission, qui a siégé au Conseil départemental, a procédé à la lecture à haute voix des offres techniques et financières, ainsi qu’à la vérification des pièces administratives requises. Déjà, 3 entreprises candidates sont recalées. L’une pour défaut de quitus fiscal, une autre pour avoir déposé son dossier hors délai et la dernière parce que son offre n’était pas sécurisée dans un pli fermé.
Il faut rappeler qu’au début du processus de lancement du marché, les membres de la commission avaient signé une «charte de transparence, d’équité et de confidentialité».
Par Abdoulaye KAMARA – akamara@lequotidien.sn