Des heurts entre les acteurs d’une même école sont souvent signalés. Ces heurts peuvent négativement impacter le climat des enseignements/apprentissages et, par conséquent, baisser les performances des élèves. Pour pacifier l’espace scolaire dans l’intérêt des apprenants, l’Association Gune-Kolda a formé différents acteurs au rôle de médiateur.Par Abdoulaye KAMARA –

«Garantir le droit des adolescents et des jeunes à une éducation de qualité, équitable et sans violence dans la région de Kolda», c’est l’intitulé du projet de l’Association Gune-Kolda qui a bouclé, samedi passé, un atelier de renforcement de capacités de 2 jours à l’intention des acteurs de l’éducation des écoles de l’élémentaire, du moyen et du secondaire des villages de Kandiaye, Kounkané, Kabendou et Diaobé. Au total, une centaine d’enseignants, de parents d’élèves, de chefs de village et d’exécutifs territoriaux ont été formés à la médiation et au leadership en milieu scolaire, à la prise en charge psychologique au niveau scolaire et communautaire, à l’écoute, à la technique de détection et au référencement des élèves en situation de vulnérabilité. L’objectif de l’initiative de l’Association Gune-Kolda, qui a eu le soutien financier de la Fondation Gune-Barcelona (Espagne), est, d’une part, de «prévenir toute forme de violence dans les établissements, améliorer la prise en charge des victimes et la mise en relation des acteurs au niveau communautaire». Et d’autre part, d’«améliorer la prévention et la gestion des violences basées sur le genre en milieu scolaire et adopter une approche systémique pour engager la lutte afin d’agir sur un environnement propice aux enseignements/apprentissages», a enseigné Diénabou Mocouto Bayo, coordonnatrice du projet. Tidiane Baldé, parent d’élève et Secrétaire général de la mairie de Kounkané, a donné son appréciation au terme de la rencontre en disant : «C’est une bonne initiative. Nous comprenons mieux pourquoi les élèves des classes de 5ème et 4ème sont difficiles à gérer dans les collèges et au sein des familles. Nous avons compris que cette étape de crise d’adolescence est à gérer avec tact pour la réussite scolaire de l’enfant.»

Dans les établissements scolaires, des crises surviennent souvent entre enseignants et apprenants, entre élèves, entre professeurs, mais aussi entre administration et enseignants. Des crises qui peuvent négativement influencer les performances des apprenants, individuellement ou collectivement. D’où la pertinence de mettre en relation tous les acteurs de l’école pour une résolution à l’amiable, par des médiateurs attitrés, des conflits latents ou ouverts qui se signaleraient dans l’espace scolaire.
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