Les 21 et 22 juin, les élèves des classes des Cours moyens 2ème année (Cm2) vont subir l’examen du Certificat de fin d’études élémentaires (Cfee) et de l’Entrée en 6e et 2 semaines plus tard, ce sera au tour de leurs aînés des classes de 3ème d’en faire de même pour le Brevet de fin d’études moyennes (Bfem). Un Comité départemental de développement s’est tenu hier pour réfléchir sur son organisation matérielle. La saison des pluies, qui s’est déjà installée dans la zone, préoccupe parents, autorités scolaires et administratives.Par Abdoulaye KAMARA –
Le Comité départemental de développement axé sur la préparation des examens scolaires (Cfee, entrée en 6e et Bfem), convoqué par le Préfet de Vélingara à 10 heures hier jeudi, a démarré peu après 11 heures. La raison ? Une forte pluie, qui a commencé au petit matin, s’est prolongée jusqu’après 10 heures. Suffisant pour donner des idées aux participants à cette rencontre, présidée par l’adjoint du Préfet, Mamadou Lamine Ngom, qui en ont fait un sujet de préoccupation. M. Diallo, parent d’élève à Diaobé, note : «Ce matin (hier), mon enfant avait hésité à se rendre à l’école pour poursuivre les compositions de fin d’année. Il a fallu que j’insiste et lui remette un parapluie pour qu’il daigne faire le déplacement. Certains parents pourraient être négligents et laisser passer la pluie. Ceci pourrait arriver le jour de l’examen. Les parents doivent prendre leurs dispositions et les autorités doivent communiquer dans ce sens.» Alors qu’il n’est pas permis aux examinateurs d’accepter en salle un candidat arrivé 30 minutes après le démarrage des épreuves. Le risque de retard n’est pas la seule préoccupation liée à l’hivernage : l’acheminement des épreuves et leur sécurisation. Oumar Fall, principal du Collège d’enseignement moyen de Kabendou : «Convoyer les administrateurs des épreuves à temps, dans des véhicules sécurisés et leur trouver une bonne chambre qui puisse les mettre à l’abri de la pluie et qui se ferme. Parce qu’il arrive que l’on nous héberge dans des cases qui ne ferment pas. Et puis il arrive que les Forces de sécurité refusent d’assurer la garde des épreuves.» Pour le règlement de cette question, l’inspecteur de l’éducation, Déthiouck Samba, a proposé qu’une équipe de communicants se rende dans les radios de la place pour parler aux parents : «Dire aux parents que les élèves qui passent l’examen loin de leurs domiciles s’y rendent la veille. Aucune excuse possible pour les retardataires, l’examen et les épreuves étant nationaux. Aucune pluie, quelle que soit sa force, ne peut empêcher le déroulement des épreuves.» Il a sollicité la mise à disposition de véhicules par les collectivités territoriales la veille pour le convoiement des présidents de jury, des copies et des correcteurs, en plus de ceux qui seront réquisitionnés par l’administration.
A rappeler que les épreuves du Cfee et de l’entrée en 6e sont prévues les 21 et 22 juin, alors que l’examen du Bfem aura lieu à partir du 12 juillet prochain.
Les statistiques du Bfem et du Cfee
Au cours de ce Cdd qui a réuni chefs d’établissement, Forces de sécurité, parents d’élèves, autorités locales et administratives, l’inspecteur de l’enseignement, Déthiouck Samba, a partagé les statistiques relatives au Bfem et au Cfee et l’entrée en sixième. Selon l’autorité scolaire, 6798 candidats se sont inscrits pour l’examen du Cfee et de l’entrée en 6e. Ils sont répartis dans 55 centres. L’inspecteur va mobiliser pour cette évaluation de fin de cycle primaire, 480 correcteurs et 623 surveillants, en plus des présidents et chefs de centre, soit un effectif total de 1499 agents à convoquer pour cet examen.
Pour le Bfem, l’inspecteur a informé que 2 mille 352 candidats dont 1171 filles et 1181 garçons, seront répartis dans 33 jurys dans lesquels seront déployés 231 surveillants, 217 correcteurs et 206 secrétaires. On remarque que les filles dominent en nombre au Cfee alors que pour le Bfem, la tendance est favorable aux garçons. C’est dire que, entre les classes de 6e et 3e, l’abandon scolaire est plus prononcé chez les filles que chez les garçons.
Plus de 1000 candidats sans extrait de naissance
Fournissant les statistiques relatives aux examens scolaires en préparation, l’inspecteur de l’enseignement a renseigné que 1134 candidats à l’examen du Cfee n’ont pas d’extrait de naissance, soit 16, 67% de l’effectif total des candidats. Pour l’examen du Bfem également, certains élèves sont autorisés à le passer sans présenter auparavant la première pièce d’identification du citoyen. Déthiouck Samba a informé que 114 élèves des classes de 3e n’ont pas d’extrait de naissance jusqu’à la veille de l’examen, soit 4, 4% de leur effectif.
La circonscription éducative du Fouladou a déployé des stratégies pour doter ces élèves de la pièce : en dressant leur liste et en entrant en contact avec les autorités judiciaires pour l’organisation en leur faveur d’audiences foraines.
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